Paris (awp/afp) - Société Générale a indiqué mercredi avoir finalisé l'acquisition des activités actions et matières premières, dites EMC ("Equity market and commodities"), de Commerzbank près de deux ans après l'avoir annoncée.

Le groupe bancaire français explique avoir fini l'intégration des "solutions d'investissement de flux", dernière brique manquante à l'absorption des activités rachetées à son concurrent allemand Commerzbank, qui a présenté mercredi une perte de 295 millions d'euros ce premier trimestre.

Ce pan d'activité regroupe "les activités de teneur de marché sur ETF" (Exchange Traded Funds, fonds cotés en Bourse qui suivent en général l'évolution d'un indice ou d'un groupe particulier d'actifs, NDLR) et "les produits de bourse à destination des investisseurs particuliers avertis", détaille la banque française dans un communiqué.

Annoncée en juillet 2018, le rachat des activités EMC concerne les activités de conception et de tenue de marché de produits de flux et de solutions structurées ainsi qu'une partie des activités de gestion d'actifs de Commerzbank.

En revanche, les activités de marchés de capitaux action ("Equity capital markets"), de courtage actions et de couverture de matières premières de Commerzbank étaient exclues de l'opération.

Cette transaction, dont le montant n'a pas été révélé, permet notamment à Société Générale de se renforcer sur le marché allemand.

"En associant les forces de Société Générale, dans le domaine des dérivés sur toutes les classes d'actifs, à l'expertise de pointe de Commerzbank en tant que fournisseur et teneur de marché sur les produits de bourse, les clients bénéficieront d'une gamme de produits élargie et plus diversifiée en termes de géographies et de sous-jacents ainsi que de services enrichis", argue la banque française.

Cette annonce survient après celle début mai du prochain abandon par "la Générale" de certains produits structurés actions jugés trop complexes et trop coûteux dans cette période de crise économique liée à l'épidemie de Covid-19.

Pour la première fois depuis fin 2012, Société Générale a essuyé au premier trimestre une perte de 326 millions d'euros, plombée par sa banque de financement et d'investissement (BFI), ainsi que par des provisions supplémentaires pour faire face à la crise du coronavirus et à deux dossiers exceptionnels de fraude.

Elle s'attend à une flambée du coût du risque en 2020 mais s'est voulue rassurante sur son assise financière.

afp/jh