PARIS (Agefi-Dow Jones)--Société Générale a probablement trop tardé à supprimer des emplois dans sa branche de banque de financement et d'investissement, a reconnu Lorenzo Bini Smaghi, président du conseil d'administration du groupe bancaire, dans un entretien accordé au Financial Times.

Société Générale prévoit de fermer certaines activités de trading et de fusionner des filiales dans le cadre d'une réduction de la voilure de sa banque d'investissement. Soucieux de redresser sa rentabilité et d'enrayer la chute de son cours de Bourse, le groupe a annoncé en avril dernier qu'il comptait supprimer 1.600 emplois au total dans le monde, dont 750 en France.

Dans l'entretien accordé au Financial Times, Lorenzo Bini Smaghi reconnaît que ces efforts de restructuration ont tardé à se réaliser. "C'est vrai, peut-être que cela n'a pas été assez rapide", a déclaré le dirigeant.

"Le plan allait déjà dans cette direction. Mais nous voulions l'accélérer. Malheureusement, cela a coïncidé avec le choc des marchés de la fin de 2018, ce qui a conduit à un avertissement sur résultats", a ajouté Lorenzo Bini Smaghi.

Selon le Financial Times, le dirigeant a également indiqué que la plupart des 1.600 postes concernés par le plan de restructuration seraient supprimés d'ici à la fin du troisième trimestre.

D'autres tailles dans les effectifs pourraient être annoncées, en cas de détérioration des conditions de marché. "Je pense que si nous prouvons que nous sommes capables d'obtenir de bons résultats, c'est un moyen que nous pouvons utiliser si l'environnement se détériore", a suggéré Lorenzo Bini Smaghi.

A la Bourse de Paris, l'action société Générale cède 0,6%, à 22,02 euros.

-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33(0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: VLV

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