Milan (awp/afp) - UniCredit, numéro deux des banques italiennes, est en discussions "préliminaires" en vue d'une possible vente de sa filiale en Russie après avoir été approchée par plusieurs groupes du pays "non soumis aux sanctions internationales", a appris l'AFP de source financière.

Ces acheteurs potentiels se sont manifestés "de leur propre initiative" afin de s'informer sur les conditions d'une cession, a indiqué cette source, confirmant des informations publiées par l'agence Bloomberg.

La vente de la filiale russe, UniCredit Bank, "figure certainement parmi les options", du moment où elle se fait dans des conditions "qui ne portent pas préjudice aux actionnaires" du groupe, a ajouté la source.

UniCredit figure parmi les banques européennes les plus exposées à la Russie.

En cas de conclusion d'une vente, UniCredit suivrait l'exemple de la banque française Société Générale, qui a annoncé en avril céder la totalité de sa participation dans Rosbank ainsi que ses filiales d'assurance en Russie au fonds d'investissement Interros Capital.

Interrogée par l'AFP, UniCredit n'a pas souhaité commenter ces informations.

Présente en Russie depuis 2005, la banque avait assuré à la mi-mars "envisager de quitter" le pays et dit être en train d'analyser "de manière urgente" les conséquences d'une telle décision.

"Une sortie de la Russie est compliquée, nous envisageons toutes les options", avait déclaré son PDG Andrea Orcel jeudi dernier en marge de la présentation des comptes.

UniCredit a passé au premier trimestre des provisions pour pertes sur prêts de 1,28 milliard d'euros dues majoritairement aux risques liés à la Russie, plombant ainsi son bénéfice net qui a chuté de 72%.

"Dans un scénario extrême" d'une dépréciation totale des activités en Russie, l'impact sur le CET1 d'UniCredit serait de 128 points de base, soit un coût maximal d'environ 5,2 milliards d'euros, a expliqué M. Orcel, revoyant ainsi à la baisse des chiffres communiqués en mars.

afp/rp