PARIS (awp/afp) - Des militants de l'association de défense des animaux L214 ont manifesté samedi devant plusieurs restaurants Burger King en France pour inciter l'enseigne à signer une charte européenne fixant des standards afin de limiter la souffrance des poulets d'élevage.

A Bordeaux, une dizaine de manifestants vêtus de noir se sont rassemblés devant le restaurant de la principale artère commerçante de la ville, a constaté l'AFP.

Avec leurs tee-shirts et casquettes détournant les uniformes d'équipiers et affichant un logo ensanglanté de l'enseigne, ils ont exhibé des pancartes montrant des poulets obèses, affaissés sur eux-même ou pendus par les pattes avant d'être plongés dans un bain d'eau électrifié et saignés.

"Burger King ne s'est toujours pas engagé dans le +European chicken commitment+ qui est un engagement au niveau européen qui consiste à éradiquer le pire des pratiques d'élevage et d'abattage de poulet", a expliqué sur place Gaëlle, une responsable locale de l'association.

"Pourtant, certains de leur concurrents" de restauration rapide l'ont fait, a-t-elle ajouté.

A Lille, les militants au nombre d'une trentaine ont déployé notamment un tapis "Bienvenue au royaume de la cruauté" à l'entrée du restaurant nordiste, en écho à une vidéo de L214 ciblant spécifiquement Burger King, mise en circulation sur les réseaux sociaux.

A Reims, trois femmes et trois hommes, se sont postés devant la devanture du restaurant, brandissant des photos de volailles entassées ou de lits d'excréments.

Des rassemblements ont également eu lieu à Lyon selon la préfecture, ainsi qu'à Amiens selon le Courrier Picard ou à Rouen et Bayonne selon France Bleu.

Au total, L214 visait une présence dans une trentaine de villes françaises.

Le "European chicken commitment" a déjà été signé par des marques comme Sodexo, KFC, le Pain Quotidien, Danone ou Ikea, selon le site internet de la charte.

Celle-ci prévoit notamment l'utilisation de poulets à croissance plus lente, une densité d'élevage plus faible (30 kg/m2 au maximum, de la lumière naturelle et des perchoirs.

"On aimerait que les animaux ne soient plus considérés comme de la nourriture", a expliqué Gaelle à Bordeaux.

"Mais on est pragmatique aussi, on sait que de petites avancées sont possibles (...) et qu'on peut demander à de telles enseignes de se positionner afin de faire reculer toujours plus la souffrance d'un grand nombre d'animaux", a-t-elle dit.

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