Relégué à la dernière place de l'indice SBF 120, Sodexo recule de près de 6% à 60,68 euros dans le sillage de la publication de ses revenus au troisième trimestre (clos fin mai) de son exercice 2019-2020. Si le spécialiste des services de restauration à publié un chiffre d'affaires trimestriel légèrement supérieure aux hypothèses présentées au mois d’avril, il a précisé revoir à la baisse ses prévisions de ventes pour le dernier trimestre fiscal de son exercice.

Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe de restauration collective a ainsi atteint 3,91 milliards d'euros contre 5,68 milliards un an plus tôt, soit une baisse de 31,2%. La croissance interne des revenus de la société s'établit à - 29,9%, plus favorable que l'hypothèse initiale de - 33%.

Côté analystes, UBS souligne des revenus trimestriels (3,91 milliards d'euros) au dessus de ses attentes (3,461 milliards) et du consensus (3,56 milliards). La maison d'études réitère sa recommandation d'Achat ainsi que son objectif de cours de 83,80 euros sur le titre.

Le groupe souligne qu'il a été frappé de plein fouet par le confinement qui l'a privé d'importants marchés, comme les entreprises, les écoles et universités. Le société table désormais sur une baisse des revenus au quatrième trimestre de 27% contre - 15% auparavant.

Par conséquent, la baisse du chiffre d'affaires au second semestre est attendue à -28%. Sur l'exercice, le repli ressortirait à 13,7%.

À ce stade, après d'importantes mesures prises sur site et la mise en œuvre stricte de plans de réduction des frais administratifs, Sodexo estime que l'impact sur le résultat d'exploitation du second semestre sera meilleur que l'hypothèse initiale et se situerait entre 20 et 23% de la baisse du chiffre d'affaires.

Sodexo rappelle qu'avec près de 5 milliards d'euros de liquidités fin mai, il a annoncé le remboursement de ses placements privés américains (emprunts USPP) pour un montant de 1,6 milliard d'euros d'ici la fin de l'exercice fiscal. Le coût moyen de la dette s'établira dorénavant à environ 1,2 %, par rapport à 2,3 % à la fin du premier semestre de l'exercice 2019-2020.

Aussi, à la suite de cette opération, le groupe ne sera plus soumis à des covenants financiers.