Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini en nette hausse de 1,47% vendredi, à 6.890,95 points, son plus haut niveau de clôture depuis le 18 février 2022, à l'aube du déclenchement de la guerre en Ukraine.

Sur cette première semaine de janvier, l'indice vedette CAC 40 progresse de 5,98%, sa meilleure performance hebdomadaire depuis fin mars 2022. La cote Parisienne avait perdu 9,5% sur l'ensemble de l'année.

S'achève ainsi "une semaine où les marchés européens ont envie d'être plutôt optimistes et veulent voir les bonnes nouvelles dans la réouverture de la Chine, positive pour la croissance et dans les prix de l'énergie qui baissent", explique à l'AFP Clémence de Rothiacob, gérante chez Richelieu Gestion.

"Jusqu'ici les bonnes statistiques avaient été plutôt vues négativement par le marché" mais cette fois les investisseurs ont préféré, selon elle, "voir le verre à moitié plein" dans un lot de "signaux contradictoires".

Les chiffres sur l'emploi américain pour décembre ont fait état de croissance des salaires au plus bas depuis août 2021, ce qui pourrait amener la Réserve fédérale à calmer ses resserrements monétaires.

L'activité économique dans les services s'est contractée en décembre aux Etats-Unis, pour la première fois depuis mai 2020, après une croissance plus forte que prévu le mois précédent, une donnée allant aussi dans le sens d'une banque centrale moins agressive, alors que le pays pourrait connaître une récession dans les mois à venir.

Les marchés ont évalué le risque "pas tant sur la politique monétaire mais sur la croissance", voyant dans la résilience du marché du travail américain une nouvelle qui "éloigne le risque d'une récession" plutôt qu'une nouvelle qui "devrait augmenter la probabilité que la Fed reste dure", estime l'experte.

Pour les semaines à venir, "ce qui va vraiment jouer, c'est le ton de la Fed" après la publication de l'indice des prix à la consommation pour décembre aux Etats-Unis attendu jeudi.

Le luxe dans tous ses éclats

Côté valeurs, le luxe et les matières premières ont tiré leur épingle du jeu cette semaine: LVMH, Hermès et Kering ont signé un bond hebdomadaire de plus de 10%. Le sidérurgiste ArcelorMittal a bondi de près de 10%.

Le secteur défensif a été à la traîne.

Sodexo mieux mais pas assez pour le marché

Le groupe de restauration collective et de services Sodexo a signalé vendredi un "fort démarrage" de son activité au premier trimestre de son exercice décalé 2022/2023 et a maintenu ses prévisions. Le titre s'est replié de 1,19% à 89,30 euros.

Airbus confirme l'intérêt pour des activités d'Atos

Le président exécutif d'Airbus, Guillaume Faury, a confirmé vendredi "réfléchir à l'avenir des relations avec Atos", quelques jours après la publication d'informations de presse faisant état de l'intérêt de l'avionneur européen pour les activités de cybersécurité du groupe informatique.

Le titre d'Atos, qui a beaucoup varié sur des spéculations de rachats d'activités ces derniers temps, a bondi de plus de 20% cette semaine, a pris 1,16% sur la séance et près de 5% sur la semaine.

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