New York (awp/afp) - La société japonaise d'investissement dans le secteur technologique SoftBank va investir 100 milliards de dollars aux Etats-Unis durant les quatre prochaines années a promis lundi son PDG aux côtés de Donald Trump, un geste qui témoigne de sa "confiance" dans l'économie américaine.
Masayoshi Son double la mise après s'être déjà engagé à injecter 50 milliards de dollars dans des entreprises américaines peu après le premier succès électoral de Donald Trump, en 2016.
"Ma confiance dans l'économie des Etats-Unis s'est énormément renforcée après (la) victoire" du candidat républicain lors du scrutin du 5 novembre, a déclaré l'entrepreneur nippon, lors d'une conférence de presse à Mar-a-Lago, complexe hôtelier où réside désormais Donald Trump.
Selon Masayoshi Son, cette enveloppe massive va permettre de créer 100.000 emplois.
Donald Trump l'a remercié pour sa "foi dans ce qui est en train de se passer dans ce pays".
SoftBank avait indiqué disposer, fin mars, de 26 milliards de dollars prêts à être déployés pour de nouveaux investissements.
"Ils veulent engager 100 milliards et j'ai regardé leurs livres de comptes, ils ont la possibilité de faire encore plus", a déclaré le président élu.
Cette annonce intervient alors que Donald Trump entend attirer des investisseurs étrangers aux Etats-Unis et affirme vouloir créer un climat favorable aux entreprises, avec notamment un allégement de la réglementation.
La semaine dernière, le promoteur immobilier a affirmé qu'il faciliterait l'obtention d'autorisations et de permis aux entreprises étrangères prêtes à consacrer au moins un milliard de dollars à la première économie du monde.
"Beaucoup de sociétés vont annoncer ici, ou de leur côté", des investissements aux Etats-Unis, a indiqué le futur chef de l'Etat, sans plus de précision.
"Beaucoup d'optimisme" ___
"Il y a beaucoup d'optimisme" au sujet des Etats-Unis, a martelé Donald Trump, qui a promis de "mettre en place une série rapide de réformes audacieuses pour rendre à notre nation sa prospérité".
Depuis l'élection, Mar-a-Lago est devenu un passage quasi-obligé pour beaucoup de dirigeants des grandes entreprises technologiques.
Le directeur général d'Apple, Tim Cook, celui de Google, Sundar Pichai, ou le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, se sont ainsi tous rendus dans ce complexe du sud de la Floride pour rencontrer le futur président.
Le groupe japonais a déjà acquis des participations importantes dans plusieurs sociétés américaines, notamment l'opérateur de téléphonie mobile T-Mobile, dont il contrôle plus de 7% du capital.
SoftBank est aussi actionnaire de plusieurs fleurons de l'intelligence artificielle, en premier lieu OpenAI, dans lequel il a déjà injecté deux milliards de dollars.
L'entreprise tokyoïte a également créé une société commune avec le spécialiste de l'utilisation de l'IA pour le diagnostic et le traitement médical Tempus AI.
En décembre 2016, quelques semaines après la première élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, Masayoshi Son s'était déjà engagé à investir 50 milliards de dollars dans des sociétés américaines.
Cette première vague a connu des résultats mitigés, avec quelques ratés majeurs comme son investissement dans la start-up de bureaux partagés WeWork.
SoftBank a déboursé plus de 16 milliards de dollars pour prendre une participation majoritaire puis secourir cette jeune société, qui a fini par déposer le bilan en novembre 2023.
Cette procédure de sauvegarde et la chute préalable du cours de bourse ont réduit quasiment à néant la valeur de cette participation.
L'un des principaux succès de SoftBank est venu de l'accompagnement du concepteur de puces électroniques Arm, qui est britannique mais a été introduit en Bourse à New York en septembre 2023.
Avant cela, la société d'investissement japonaise s'était fait un nom en pariant sur la plateforme chinoise de commerce en ligne Alibaba dès ses débuts, en 2000.
En un peu moins d'un quart de siècle, SoftBank a multiplié la valeur de son investissement dans ce mastodonte d'internet par plus de mille, pour atteindre plus de 70 milliards de dollars.
Alibaba a été introduit en Bourse à New York en 2014.
afp/rp