Les deux entreprises ont accepté de céder les actifs de services prépayés de Sprint, dont la marque Boost Mobile, à l'opérateur de télévision par satellite Dish Network Corp pour obtenir ce feu vert à une opération annoncée en avril 2018 et évaluée à 25 milliards de dollars (22,5 milliards d'euros).

Les téléphones mobiles prépayés sont généralement destinés aux abonnés disposant de faibles revenus.

T-Mobile et Sprint vont aussi devoir permettre à Dish d'utiliser 20.000 tours télécoms et plusieurs centaines de points de vente.

Ce projet doit toutefois encore surmonter un écueil important. Plusieurs Etats américains ont engagé une procédure en juin pour bloquer cette fusion, estimant qu'elle coûterait au consommateur plus de 4,5 milliards de dollars par an.

L'action de T-Mobile, détenu à 63% par l'allemand Deutsche Telekom, prenait 2,4% à 81,80 dollars après l'annonce du DoJ et le titre Sprint, contrôlé à 84% par le japonais Softbank, grimpait de 4,4% à 7,77 dollars.

T-Mobile US, troisième opérateur mobile aux Etats-Unis avec environ 80 millions de clients, veut acheter Sprint, qui compte environ 55 millions de clients, pour mieux concurrencer Verizon Communications et AT&T, les deux leaders du marché américain.

Ajit Pai, président de la Commission fédérale des communications (FCC), a donné son accord de principe à cette fusion et devrait officialiser sa position dans les semaines qui viennent.

La FCC devrait accorder à Dish davantage de temps pour exploiter le spectre de fréquences acquis auparavant mais pourrait également lui imposer des sanctions s'il ne parvient pas à mettre sur pied un réseau de téléphonie mobile grand public selon un calendrier déterminé à l'avance.

(Claude Chendjou et Bertrand Boucey pour le service français)

par Diane Bartz et David Shepardson