Bruxelles (awp/afp) - Le groupe chimique belge Solvay a confirmé jeudi ses objectifs 2019 après avoir enregistré au troisième trimestre un bénéfice net en hausse de 3% par rapport à 2018.

"Au cours de ces neufs premiers mois, notre groupe a réalisé des résultats solides dans un environnement macro-économique pourtant dégradé", a commenté la PDG de Solvay, la Franco-marocaine Ilham Kadri, citée dans le communiqué.

"Nous sommes confiants dans la capacité de notre groupe à surmonter les conditions de marché et nous confirmons nos objectifs financiers annuels", a-t-elle ajouté.

Solvay prévoit pour 2019 une baisse "comprise entre 2% et 3%" de son excédent brut d'exploitation (Ebitda).

Au deuxième trimestre, l'Ebitda du groupe était en légère hausse de 0,4% à 601 millions d'euros et son bénéfice net en hausse de 3,0% à 304 millions d'euros.

Son chiffre d'affaires s'est établi à 2,578 milliards d'euros, en baisse de 0,5%.

Le groupe a également présenté jeudi une nouvelle stratégie devant lui permettre "d'assurer la croissance, de générer du cash-flow et d'améliorer les rendements".

Avec ce plan, Solvay compte réaliser "des économies de coûts à un rythme annuel qui permettra d'atteindre 300 à 350 millions d'euros d'ici 2024", est-il expliqué dans le communiqué.

"Une gestion efficace des engagements de retraite, de la dette et du fonds de roulement permettra de générer environ 500 millions d'euros de cash supplémentaires cumulés sur la période", est-il ajouté.

Le groupe se fixe l'objectif d'"une croissance organique de l'Ebitda sous-jacent qualifiée de +mid-single-digit+", c'est-à-dire "à un chiffre", entre 2020 et 2024 en moyenne.

"Il s'agit d'accroître la valeur pour les actionnaires", a résumé Mme Kadri lors d'une conférence de presse téléphonique.

La dirigeante est revenue sur l'abandon du projet de construction d'un nouveau centre de recherche et développement à Lyon, qui devait accueillir un millier de salariés d'ici 2023, au prix d'un investissement supérieur à 100 millions d'euros, ainsi que sur le "redimensionnement" du nouveau siège social en Belgique, dont le coût était devenu "trop élevé".

"Pourquoi investir dans quelque chose que nous pouvons faire à moindre coût ?", a-t-elle demandé, estimant que "les objectifs" du groupe pouvaient déjà être atteints sans ces investissements.

afp/jh