Bruxelles (awp/afp) - Le groupe chimique belge Solvay a présenté mercredi une perte nette de 1,54 milliard d'euros (1,65 milliard de francs suisses) au deuxième trimestre, à cause d'une dépréciation d'actifs liée au Covid-19, qui avait déjà été annoncée en juin.

Le bénéfice net sous-jacent --qui ne prend donc pas en compte cette dépréciation-- s'affiche pour sa part à 109 millions d'euros, en recul de 65,7% par rapport à celui du deuxième trimestre 2019.

La dépréciation d'actifs, annoncée fin juin, fait suite "à la détérioration des résultats économiques liée à la crise sanitaire du Covid-19" et concerne essentiellement la société américaine Cytec, spécialisée dans les composants thermoplastiques innovants, rachetée en 2015.

La PDG du groupe, Ilham Kadri, a précisé à l'AFP que le résultat sous-jacent constituait "la vraie performance opérationnelle de l'entreprise".

Elle juge aussi "très correcte" la marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation), à 20,2%, contre 23,5% l'année précédente.

Enfin, elle se félicite d'un flux de trésorerie disponible (ou "free cash flow") record à 435 millions d'euros sur le premier semestre contre 33 millions d'euros à la même période l'an passé.

"En anglais, on dit +cash is king+. C'est encore plus vrai aujourd'hui, en temps de crise", a insisté Mme Kadri.

Les perspectives du groupe restent cependant compliquées, dans un "contexte particulier d'incertitude macroéconomique mondiale persistante, impliquant une visibilité limitée", selon le communiqué.

Solvay prévoit ainsi "une dynamique toujours difficile au troisième trimestre avant une amélioration au quatrième trimestre", est-il indiqué.

Le chiffre d'affaires est lui en recul de 18% au deuxième trimestre, à 2,175 milliards d'euros, et de 11% sur le semestre, à 4,649 milliards d'euros.

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