Sydney (awp/afp) - Les principales banques d'Australie, ainsi que des compagnies aériennes de ce pays mais aussi des Etats-Unis, figurent jeudi parmi les victimes d'une nouvelle panne mondiale de services en ligne, dont la responsabilité a été attribuée au fournisseur américain de services, Akamai.

Cette panne, qui a duré une heure et a affecté des entreprises partout dans le monde, a provoqué le mécontentement de clients qui ne pouvaient accéder aux sites web et aux applications mobiles de ces établissements.

"Nous sommes conscients du problème et travaillons activement à rétablir les services dès que possible", a déclaré à l'AFP un porte-parole d'Akamai.

Les compagnies aériennes American, Delta, United et Southwest Airlines faisaient parties de victimes, bien que leur quatre sites semblaient fonctionner peu de temps après.

Les perturbations ont, semble-t-il, davantage duré en Australie, où les problèmes sont survenus au beau milieu de l'après-midi, alors qu'une grande partie du reste du monde dormait. Les services en ligne sont revenus à la normale, une heure après les premiers signalements.

Le plus grand établissement financier australien, la Commonwealth Bank, a déclaré à l'AFP qu'elle avait été touchée, ainsi que de nombreuses autres grandes banques du pays.

Les pannes, qui ont commencé vers 14h10 heure de Sydney (05H10 GMT), ont également touché le service postal australien et le transporteur aérien Virgin Australia.

Ce dernier avait déclaré "être l'une des nombreuses organisations affectées pas des pannes du système de diffusion de contenus de Akamai", ajoutant que tout était mis en oeuvre pour que la panne ne se reproduise pas.

Un porte-parole de la banque ANZ a affirmé à l'AFP que l'incident était "lié à un fournisseur externe" mais que "la connectivité avait été rétablie rapidement et que les services les plus touchés étaient de nouveau en ligne".

Westpac et ME Bank avaient aussi signalé des problèmes avec leurs applications mobiles ou leurs produits bancaires en ligne.

Cette panne est le dernier incident en date à attirer l'attention sur la stabilité des plates-formes en ligne vitales pour l'économie, et sur le rôle clé que jouent une poignée d'entreprises, pour la plupart inconnues du grand public, dans le fonctionnement du web.

La semaine dernière, les sites des médias et du gouvernement américains, notamment ceux de la Maison Blanche, du New York Times et d'Amazon, ont été temporairement touchés par un problème survenu chez la société américaine Fastly.

Cette dernière propose aux éditeurs de sites internet de les aider à diffuser leurs contenus à l'échelle internationale, en hébergeant des sites "miroirs" du site original un peu partout dans le monde.

Son service -comme celui de ses concurrents Akamai, Cloudflare...- permet d'éviter que toutes les demandes adressées à un site internet ne convergent au même endroit en créant des bouchons, et donc de gagner en rapidité.

afp/jh