Zurich (awp) - Le constructeur de matériel roulant Stadler Rail aura d'ici la fin de l'année gommé le retard accumulé en raison de la pandémie de coronavirus, assure vendredi le président, actionnaire principal et accessoirement directeur général intérimaire, Peter Spühler dans les colonnes du St. Galler Tablatt.

Les perturbations induites par la crise sanitaire avaient généré l'an dernier des soucis aussi bien pour l'approvisionnement, que dans les procédures d'approvisionnement ou encore des appropriations de commandes par les clients. Les hangars de l'entreprise ont conséquemment abrité jusqu'à une centaine de locomotives et de rames en attente d'enlèvement.

"Nous avons déjà rattrapé beaucoup de terrain sur le plan des livraisons et les activités dans les services se normalisent avec le solide regain de demande pour les transports publics", explique l'ancien conseiller national UDC thurgovien.

Nonobstant des entrées de commandes pour plus de 16 milliards de francs suisses depuis le début de l'année, Stadler Rail dispose encore de capacités de production disponible en cas d'attribution d'un ou deux appels d'offres additionnels. Le délai entre la passation de commande et la génération de recettes afférente est en effet d'au moins deux ans et un quart des contrats conclus porte sur des prestations de service sur le long terme.

"Notre fief de Bussnang en particulier pourrait à moyen terme gérer une commande d'envergure, mais c'est aussi le cas pour notre usine en Pologne", a détaillé l'entrepreneur. Les sites de Berlin, Valence et Salt Lake City par contre affichent complets.

La récente coentreprise établie en Indonésie avec PT Inkas fait par contre face pour son tout premier contrat à des difficultés liées tant à la pandémie qu'à des soucis de financement.

L'omnipotent patron se donne par ailleurs du temps pour confier les rennes de la direction générale à un successeur attitré. Le conseil d'administration a certes débuté le processus de recrutement, mais Peter Spühler n'a pas prévu de lâcher les commandes avant que Stadler ait "retrouvé son ancienne altitude de croisière".

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