PARIS (Reuters) - La mise en service de l'usine de batteries automobiles de Douvrin/Billy-Berclau, dans les Hauts-de-France, première "gigafactory" annoncée en France, est prévue au second semestre 2023 selon un calendrier indicatif publié lors de la réunion de synthèse de la concertation locale sur le projet, organisée mardi.

La phase de concertation, qui s'achève vendredi, sera suivie de l'enquête publique. A l'issue du processus, les travaux du premier bloc de 8 GWh devraient commencer début 2022.

La gigafatory, portée par la co-entreprise ACC entre PSA et Opel - aujourd'hui partie de Stellantis - et Saft, filiale de Total, devrait afficher une capacité totale de 24 GWh à l'horizon 2028-2030, voire 32 GWh si un quatrième bloc de 8 GWh est mis en service.

L'autre gigafactory d'ACC, à Kaiserslautern en Allemagne, devrait entrer en service à partir de la fin 2025 et afficher une capacité identique. Les deux sites, qui représentent en tout un investissement de cinq milliards d'euros, devraient permettre de produire des batteries pour un million de voitures par an si l'on retient 48 GWh de capacité cumulée.

L'Europe va connaître au cours des prochaines années une déferlante de projets de ce type pour répondre à l'accélération de l'électrification des véhicules et réduire la dépendance du continent à l'Asie. A lui seul, Volkswagen envisage de construire six usines de 40GWh chacune.

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Stéphane Brosse)