Stellantis (-3,9% à 11,714 euros) est lanterne rouge du CAC 40 après avoir confirmé le lancement du processus formel d’identification d’un successeur à son patron Carlos Tavares. Le maître d'oeuvre de la création du groupe en 2021 prendra sa retraite à la fin de son mandat de CEO au début de 2026. Le constructeur, qui traverse actuellement une mauvaise passe, affiche la plus forte baisse du CAC 40 depuis le 1er janvier, à près de 45% après avoir lancé le 30 septembre un lourd avertissement sur ses résultats 2024.

Un abaissement des perspectives plus sévère que prévu

Bloomberg a annoncé fin septembre que le président de Stellantis John Elkann était à la recherche d'un successeur pour Carlos Tavarès, mécontent de la performance commerciale en Amérique du Nord, autrefois vache à lait du groupe, et où les ventes ont beaucoup ralenti.

UBS a souligné que l'avertissement du 30 septembre avait surpris par son ampleur. Stellantis vise un résultat opérationnel 2024 inférieur de 40% au consensus et un free cash-flow industriel entre -5 milliards et -10 milliards d'euros, au lieu du free cash-flow industriel "positif" visé précédemment.

Stellantis a invoqué alors une "détérioration du contexte automobile mondial  marquée par une prévision de marché 2024 en baisse par rapport au début de l'année, alors même que la concurrence s'est intensifiée en raison de l'augmentation de l'offre et d'une concurrence chinoise accrue".

Du changement aux postes-clés

L'annonce du futur départ de Carlos Tavares s'accompagne du renouvellement de l'état-major du groupe, "afin de simplifier et d'améliorer la performance de son organisation dans un environnement mondial turbulent". Un de ses dirigeants pourrait lui succéder.

Doug Ostermann est nommé "chief financial officer", soit directeur financier, succédant à Natalie Knight qui quittera la société. L'Américain était depuis 2021 directeur financier du groupe pour la Chine, et Grégoire Olivier lui succède à ce poste.

Antonio Filosa est nommé " north America region chief operating officer ", en complément de son rôle de " Jeep brand CEO " en remplacement de Carlos Zarlenga dont le prochain poste "fera l'objet d'une nouvelle annonce". Jean-Philippe Imparato est pour sa part nommé " enlarged Europe region chief operating officer " en plus de son rôle global de " Pro One business unit CEO " succédant à Uwe Hochgeschurtz qui quittera la société.