PARIS/MILAN (Reuters) - Stellantis a annoncé jeudi de nouveaux résultats record, les marges réalisées sur ses véhicules électrifiés Jeep, Fiat et Peugeot lui ayant permis de tirer son épingle du jeu dans un contexte "particulièrement difficile".

Le quatrième constructeur automobile mondial, né de la fusion entre PSA et FCA, a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires de 88 milliards d'euros (+17%) alors que ses volumes sont tombés à moins de trois millions d'unités sur la période (-7% à 2,934 millions), les pénuries de semi-conducteurs ayant entravé la production en Europe.

"Dans un contexte mondial particulièrement difficile, nous continuons nos efforts pour délivrer des résultats exceptionnels et mettre en oeuvre notre stratégie audacieuse d'électrification", a déclaré le directeur général Carlos Tavares cité dans un communiqué.

Vers 11h00, l'action Stellantis gagnait 3,2% à 13,34 euros.

"Des résultats bien supérieurs aux attentes à travers toutes les divisions, principalement tirés par l'Amérique du Nord et le price-mix", commente Royal Bank of Canada dans une note.

La marge opérationnelle courante du groupe a atteint 14,1% sur la période, contre 11,4% un an plus tôt, des prix de vente plus élevés et des effets de changes positifs ayant plus que compensé un impact inflationniste massif de près de quatre milliards d'euros, tandis que le bénéfice net a grimpé de 34% à 7,96 milliards d'euros (+34%).

En Amérique du Nord, la rentabilité a atteint 18,1%.

Déjà habitué à des marges record grâce à ses très rentables SUV et à plusieurs années d'économies drastiques, Stellantis récolte aussi maintenant les fruits de sa stratégie d'électrification.

Le constructeur a ainsi pris la deuxième place des ventes de véhicules électrifiés en Europe au premier semestre.

Sur les modèles purement électriques, le directeur financier Richard Palmer a souligné au cours d'une téléconférence de presse que Stellantis avait dépassé Tesla et qu'il talonnait le leader Volkwagen avec 136.000 ventes au premier semestre (+50%).

(Gilles Guillaume et Giulio Piovaccari, avec Agnieszka Flak à Milan et Nick Carey à Londres, édité par Sophie Louet)

par Gilles Guillaume et Giulio Piovaccari