Double actualité pour Stellantis, qui conforte son approvisionnement en lithium pour ses batteries et qui a suspendu deux sites de production en raison d'une pénurie de composants. En Bourse, cette dernière information entraîne une sous-performance de l'action du constructeur automobile qui gagne seulement 0,62% à 12,296 euros. La firme franco-italienne est entrée dans le capital du groupe australien Vulcan pour un montant de 50 millions d'euros et en devient le deuxième actionnaire, avec 8% du capital.

Stellantis a en outre porté à 10 ans – contre 5 ans initialement - l'accord d'approvisionnement initial avec le groupe minier, qui va aussi faire commerce avec Renault et Volkswagen.

Cet investissement est destiné à soutenir le développement de la production prévu par Vulcan de son gisement de saumure situé dans la haute vallée du Rhin en Allemagne. Vulcan, qui génère déjà de l'énergie géothermique à partir de ce gisement, prévoit de produire de l'hydroxyde de lithium sans utiliser de combustibles fossiles et avec une empreinte carbone neutre dans le cadre de son projet Zero Carbon Lithium.

" Cet investissement hautement stratégique dans une grande société de production de lithium nous permet de créer une chaîne de valeur robuste et durable pour la production des batteries de nos véhicules électriques en Europe ", a déclaré Carlos Tavares, CEO de Stellantis.

Les constructeurs automobiles font la course pour s'assurer de disposer des matériaux nécessaires et souvent rares pour alimenter leurs lignes de production de batteries.

Ils ne veulent pas être pris de court et manquer de ces matériaux, comme cela est le cas pour certains composants actuellement. La suspension de la production dans les sites de Rennes et de Sochaux de Stellantis est liée à un problème d'approvisionnement de composants fabriqués par l'équipementier Continental, révèle Reuters.