Réunis à Amsterdam, les actionnaires du numéro deux européen des semi-conducteurs doivent notamment se prononcer sur la composition du conseil de surveillance qui se réunira dans la foulée pour élire son nouveau président non-exécutif.

Le numéro un de la banque publique française siège depuis mai 2015 au conseil de surveillance du fabricant de semi-conducteurs dont les Etats français et italien détiennent conjointement 27,5% du capital.

Avant de prendre la tête de la BPI, Nicolas Dufourcq a occupé des fonctions de direction chez France Télécom (devenu depuis Orange) et Capgemini, et a notamment dirigé le portail internet Wanadoo.

Sa nomination viendrait renforcer l'influence hexagonale sur STMicroelectronics où le français Jean-Marc Chery, promu fin avril directeur général adjoint, est par ailleurs positionné pour succéder au PDG Carlo Bozotti.

Aux manettes du numéro deux européen des semi-conducteurs depuis mars 2005, le dirigeant italien doit passer le relais d'ici un an, le temps d'assurer la transition.

L'organigramme de la société, née en 1987 du rapprochement entre l'italien SGS et du français Thomson Semiconducteurs, a toujours relevé d'une savante répartition entre Français et Italiens.

"C'est l'application du pacte", a expliqué la source en faisant référence au pacte d'actionnaires qui lie les Etats français et italien.

En vertu de cet accord, une rotation entre Français et Italiens a lieu tous les trois ans pour les fonctions de président et vice-président du conseil.

La présidence de STMicroelectronics était jusque-là assurée par l'italien Maurizio Tamagnini tandis que le français Didier Lombard occupait la vice-présidence.

Le mandat de ce dernier arrive à échéance et les actionnaires de STMicroelectronics sont appelés à se prononcer sur la désignation pour le remplacer de Frédéric Sanchez, président du directoire de la société Fives, qui ferait ainsi son entrée au conseil du groupe.

Le conseil de STMicroelectronics compte un troisième administrateur français Jean-Georges Malcor, directeur général de CGG qui a annoncé il y a quelques jours l'ouverture d'une procédure de sauvegarde pour mener à bien la restructuration de son bilan.

STMicroelectronics n'a pas souhaité faire de commentaire sur ces informations.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

par Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain

Valeurs citées dans l'article : CGG, STMicroelectronics