PARIS, 27 octobre (Reuters) - STMicroelectronics anticipe un ralentissement de la croissance de ses ventes au cours de la dernière partie de l'année, a indiqué jeudi le fabricant de puces franco-italien, dans un contexte de craintes croissantes d'une récession mondiale et de baisse de la demande de produits électroniques.

Les vents contraires s'accumulent pour l'industrie des semi-conducteurs en raison des tensions croissantes entre Taïwan et la Chine et entre les États-Unis et la Chine, ainsi que de l'inflation galopante qui pourrait réduire les dépenses dans le secteur automobile, les smartphones et autres produits de consommation.

Le groupe a indiqué qu'il s'attendait à ce que le chiffre d'affaires du quatrième trimestre s'établisse à 4,4 milliards de dollars, en hausse de 1,8% en variation séquentielle. Ce chiffre contraste avec le bond de 12,6% enregistré au cours du trimestre clos le 30 septembre.

Le titre STMicro reculait de 5% à 08h16 GMT à la Bourse de Paris.

"Nous pensons que la demande s'affaiblit dans tous les secteurs de produits en dehors de l'automobile, ce qui devrait entraîner un affaiblissement progressif des ventes et des marges jusqu'en 2023", indique Jefferies dans un note.

Les analystes de Citi disent cependant être "encouragés par les tendances soutenues du chiffre d'affaires dans un contexte d'affaiblissement du cycle (...) et par ses marges bien au-dessus du consensus".

En partie contrôlé par les gouvernements français et italien, STMicro a précisé que la demande avait augmenté pour tous ses produits au troisième trimestre, dépassant les attentes du marché.

Le chiffre d'affaires net pour la période a augmenté de 12,6% d'un trimestre sur l'autre pour atteindre 4,32 milliards de dollars, au dessus des attentes des analystes à 4,24 milliards de dollars, selon un consensus Visible Alpha.

La marge brute s'est établie à 47,6% au troisième trimestre, légèrement au dessus des estimations.

STMicro prévoit désormais un chiffre d’affaires net d’environ 16,1 milliards de dollars pour l'ensemble de l’exercice 2022, soit une hausse de 26% en variation annuelle, ainsi qu'une marge brute d'environ 47,3%, en ligne avec le plan annoncé en juillet. (Version française Elena Smirnova, édité par Kate Entringer)