Helsinki (awp/afp) - Confronté à une baisse continue de la demande, le papetier finlandais Stora Enso a annoncé mardi vouloir fermer deux de ses usines, l'une en Suède l'autre en Finlande, menaçant quelque 1100 emplois, soit 5% de ses effectifs totaux.

Face au déclin de la demande de papier depuis plus de dix ans en Europe - notamment en raison du développement continu du numérique - Stora Enso explique avoir souffert ces derniers mois de la pandémie du coronavirus, qui a conduit à des changements dans le comportement des consommateurs.

Les usines de papier de Kvarnsveden en Suède (440 employés) et de Veitsiluoto en Finlande (670 employés) devraient fermer au cours du troisième trimestre de l'année. Stora Enso va désormais entamer des négociations avec les employés des sites touchés.

"Aucune décision concernant les fermetures prévues, ou affectant les employés, ne sera prise avant la fin des négociations", a indiqué le groupe dans un communiqué.

Selon le ministre finlandais de l'Economie, Mika Lintilä, il pourrait s'agir de "la plus grande fermeture de l'histoire de l'industrie forestière finlandaise".

Ces fermetures réduiront la capacité de production de papier du groupe de 35%, à 2,6 millions de tonnes par an, selon le papetier, qui entend aujourd'hui se tourner davantage vers les emballages et les innovations dans le domaine des biomatériaux.

"Il existe une importante surcapacité sur le marché européen du papier, ce qui a entraîné des niveaux de prix historiquement bas et mis en péril la compétitivité de nombreuses usines de papier", a expliqué le groupe.

"Les usines de Kvarnsveden et de Veitsiluoto sont toutes deux déficitaires et leur rentabilité devrait rester insatisfaisante à l'avenir", a-t-il poursuivi.

Le papetier publiera ses résultats pour le premier trimestre vendredi, et dit s'attendre à des charges exceptionnelles de 127 millions d'euros pour la période janvier-mars, directement liées à la fermeture de ses deux usines.

Stora Enso emploie quelque 23.000 personnes à travers le monde. Plus d'un quart de son personnel (26%) est employé en Finlande, et 21% en Suède.

afp/fr