PARIS (Reuters) - Veolia a publié mercredi des résultats du premier trimestre 2021 marqués par le retour de son rythme de croissance d'avant la crise sanitaire et a estimé qu'il devrait pouvoir boucler son projet de rachat de Suez avant la fin de l'année.

Le numéro un mondial de la gestion de l'eau et des déchets, parvenu mi-avril à un compromis avec Suez pour une opération de près de 13 milliards d'euros après avoir vu son concurrent résister pendant des mois à son projet, a précisé que les discussions en vue d'un accord définitif de rapprochement, prévu le 14 mai, étaient en cours de finalisation.

Après cette étape, Veolia devra obtenir les feux verts de l'ensemble des autorités de la concurrence concernées - comme il l'a déjà fait dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis - puis lancer formellement son offre, prévue au troisième trimestre.

Cette étape s'accompagnera de la cession des actifs du "nouveau Suez" à "un actionnariat solide et de long terme" qui doit inclure Meridiam, la CDC et le fonds américain GIP, avant une intégration "équitable" des équipes de Suez.

Veolia a enregistré au premier trimestre un résultat net courant part du groupe de 188 millions d'euros (+59,8%) et un Ebitda de 1,078 milliard (+11,2% en données courantes, +8,7% à périmètre et change constants).

Grâce notamment à des prix en hausse dans les déchets et à une activité énergie en nette progression, son chiffre d'affaires s'est dans le même temps établi à 6,8 milliards (+2,0% en données courantes, +3,0% à périmètre et change constants).

"Il nous reste encore quelques volumes (de déchets) à récupérer lorsque la crise sera définitivement derrière nous (...), nous avons encore une marge de progrès d'ici à la fin de l'année", a déclaré lors d'une conférence téléphonique le PDG, Antoine Frérot, en soulignant que l'Ebitda du groupe était déjà ressorti au premier trimestre en hausse de 7,5% (à changes constants) par rapport au premier trimestre 2019.

Veolia vise toujours pour 2021, à changes constants et avant intégration de Suez, un chiffre d'affaires supérieur à celui de 2019, des économies de coûts de 350 millions d'euros, un Ebitda supérieur à 4 milliards (en croissance de plus de 10%), un endettement financier net ramené en-dessous de 12 milliards et un retour à sa politique de distribution "pré-crise".

(Benjamin Mallet, édité par Blandine Hénault)