Winterthour (awp) - Le conglomérat industriel Sulzer a quasiment doublé le bénéfice net attribuable aux actionnaires au premier semestre, notamment grâce aux mesures de réduction des coûts. Ce dernier a atteint 50,4 mio CHF, contre 26,8 mio à la même période en 2015. Les entrées de commandes en revanche ont chuté de 10,1% sur un an, à 1,42 mrd CHF. Ajusté des effets de change le repli est de 9,1%, a précisé la société mardi dans un communiqué.

Les entrées de commandes ont été affectées par la faible évolution sur les marchés du gaz et du pétrole. Le deuxième trimestre a néanmoins profité d'une embellie par rapport au premier, avec une progression de 8% des ordres. Au niveau régional, Sulzer note une reprise de la demande chinoise.

Le chiffre d'affaires est ressorti à 1,38 mrd CHF au premier semestre, en légère baisse (-0,9%). Corrigée des effets de change, la contraction est ramenée à 0,1%.

L'Ebita opérationnel est également resté quasiment stable, atteignant 98,7 mio CHF, en hausse de 0,4%. Corrigée des effets de change, celle-ci est de 0,8%. Le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) a bondi de 71,6% à 81,7 mio CHF.

Les mesures de réduction des coûts dans le cadre du programme SFP (Sulzer Full Potential Program) ont porté leurs fruits, Sulzer économisant plus de 36 mio CHF sur les six premiers mois de l'année. D'ici la fin de l'année, les économies réalisées devraient s'élever entre 60 et 80 mio CHF.

L'objectif est d'atteindre 200 mio d'économies par an à partir de 2018. Au 30 juin, Sulzer employait 8,5% de moins de collaborateurs, soit 13'876 personnes au total.

Les flux de trésorerie se sont largement repliés à 3,7 mio CHF, contre 33,3 mio à la même période en 2015, impacté par le programme SFP, dont le coût s'élève à 24 mio CHF sur le premier semestre.

FAIBLESSE DES MARCHES DU GAZ ET DU PETROLE

La division Pumps Equipment a enregistré une chute de 12,5% des entrées de commande à 730,5 mio CHF (-11,5% hors effets de change), principalement à cause de la faiblesse des marchés du gaz et du pétrole. Malgré une hausse des ventes de 2,6% à 745,6 mio, l'Ebita opérationnel est resté stable à 31,7 mio, alors que l'Ebit a chuté d'un quart à 15,2 mio.

Dans le segment Rotating Equipment, les ventes ont décliné de 2,8% à 324,6 mio CHF et les entrées de commande de 5,4% à 344,2 mio, principalement en raison d'une faible demande en provenance du Royaume-Uni. L'Ebita opérationnel a toutefois progressé de 9% à 30,3 mio, notamment grâce à la restructuration dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, et l'Ebit de 10,1% à 25,0 mio.

La division Chemtech a enregistré un déclin de 9,7% des entrées de commandes à 353,3 mio, qui s'explique par la faiblesse sur les marchés du gaz et du pétrole mais aussi par une base de comparaison élevée en 2015, période durant laquelle le groupe avait enregistré une grosse commande du Moyen-Orient. Les ventes ont chuté de 7,1% à 314,9 mio CHF, mais l'Ebita opérationnel est resté stable à 34,0 mio. L'Ebit a de son côté presque été divisé par deux à 13,7 mio CHF.

Sulzer a adapté ses prévisions pour l'ensemble de l'année. Les entrées de commandes, annoncées en repli de 5 à 10%, devraient reculer de 5% seulement. Les ventes devraient quant à elle chuter de 5 à 10%, précise le communiqué confirmant les estimations précédentes. La marge Ebita opérationnelle devrait atteindre comme prévu 8%.

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