Zurich (awp) - Sulzer a enregistré une légère contraction des entrées de commandes après neuf mois, suite à un été où la marche des affaires a été faible, mais quasiment en ligne avec les attentes des analystes interrogés par AWP. La direction estime que le groupe retrouvera en 2021 les chiffres d'avant la pandémie.

Dans la période sous revue, les entrées de commandes ont baissé de 2% à 2,61 milliards de francs suisses (consensus 2,62 milliards), a indiqué jeudi la société winterthouroise dans un communiqué.

Pour l'exercice dans son ensemble, la direction prévoit une baisse des entrées de commandes comprises entre 3% à 4% et un recul organique des ventes d'environ 5% en raison d'un rebond continu au quatrième trimestre.

Par ailleurs, Sulzer confirme ses prévisions de rentabilité opérationnelle pour cette année, soit une marge brute d'exploitation (Ebitda) entre 8,5% et 9,0%, ainsi qu'un rebond attendu autour des niveaux pré-pandémiques pour l'exercice 2021.

Le groupe industriel estime être en bonne voie pour réaliser les économies ciblées et atténuer les effets de la pandémie. Les mesures structurelles visant à redimensionner son activité énergétique devraient permettre des économies récurrentes de 70 millions de francs suisses, dont la plupart auront un impact sur le résultat en 2021.

Des coûts 80 millions de francs suisses, principalement des restructurations, seront comptabilisés en 2020, précise le communiqué.

Dégâts limités en Bourse

Questionné par AWP le directeur général de Sulzer, Greg Poux-Guillaume, n'est pas inquiet: il estime que pour l'exercice 2020 la plupart des ventes sont déjà intégrées dans le carnet de commandes et que la rentabilité est sous contrôle.

Sa confiance est renforcée par la forte amélioration des entrées de commandes au niveau de la division Applicator Systems, précisément celle qui à ce jour souffre le plus. En août et en septembre, elles se sont même avérées meilleures qu'en 2019, a précisé M. Poux-Guillaume.

De son côté Chemtech, où 55 postes de travail sont passés à la trappe en Suisse, est parvenu à maintenir le niveau de 2019. Un porte-parole du groupe a indiqué que la réduction des emplois sera moins importante que prévu, avec certains collaborateurs qui se sont vu offrir un nouvel emploi.

Dans les autres unités, la division des services en équipement rotatif a témoigné d'un recul des commandes, alors que celle des pompes se développe en dents de scie: les secteurs de l'eau et de l'industrie se portent bien, tandis que dans le secteur de l'énergie, le ralentissement des affaires a été moins prononcé que prévu.

Le directeur général n'a pas souhaité quantifier les conséquences du programme d'épargne actuel sur le nombre de salariés, mais il a affirmé que des ajustements étaient nécessaires dans le secteur de l'énergie.

En Bourse, la nominative, qui avait dégringolé à l'ouverture (-6,7%), s'est quelque peu ressaisi par la suite: à 11h20 elle ne perdait plus que 1,6% à 65,52 francs suisses.

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