Zurich (awp) - Via sa filiale UPC Suisse, premier câblo-opérateur de Suisse, le géant anglo-saxon Liberty Global détient 81,98% des droits de vote et actions de Sunrise, selon le résultat intermédiaire définitif à l'issue de son offre publique d'acquisition sur le numéro deux helvétique des télécoms. Dans le cadre de la transaction, pas moins de 37,1 millions de titres Sunrise lui ont été servis.

Avant le délai supplémentaire d'acceptation de l'offre publique d'acquisition, lequel débute jeudi 15 octobre pour une durée de dix jours, la part de titres détenus par Liberty Global, inchangée par rapport au résultat intermédiaire provisoire de vendredi dernier, correspond à l'objectif minimal fixé par l'acquéreur, ressort-il du communiqué diffusé mercredi par Sunrise.

Le groupe britannique, par le biais de sa filiale UPC Suisse, propose 110 francs suisses par action Sunrise. Le prix offert par Liberty Global représente une prime de 32% par rapport au cours moyen pondéré des 60 derniers jours de négoce ayant précédé l'annonce de rachat, soit 83,17 francs suisses.

Liberty Global avait annoncé son intention de s'emparer de Sunrise le 12 août, avec une offre valorisant le deuxième opérateur de Suisse à 6,8 milliards de francs suisses. Au terme de son raid amical, Liberty Global entend lancer une procédure de retrait obligatoire, dite de squeeze-out, sur les éventuels titres Sunrise résiduels et de faire décoter l'entreprise.

Liberty Global s'était cependant réservé l'option de réintroduire en Bourse la future entité fusionnée - dont le nom reste pour l'heure inconnue - une fois mené à bien le processus d'intégration entre UPC et Sunrise. Les conséquences de ce processus, notamment en termes d'emplois ne sont pas non plus connues à ce stade.

Sunrise et UPC Suisse affichent un chiffre d'affaires cumulé de 3,1 milliards de francs suisses, et servent ensemble quelque 2,1 millions de clients dans la téléphonie mobile. Avec 1,2 million d'abonnés à leurs services d'accès à internet et de 1,3 million pour la télévision numérique, les deux partenaires détiennent un part de marché de près de 30% dans ces deux activités.

A la faveur de cette union, Sunrise étoffe son propre réseau fixe avec celui d'UPC Suisse, alors que ce dernier obtient l'accès au réseau mobile de son concurrent et voisin.

L'offre de Liberty Global a ressuscité le projet de rapprochement abandonné en fin d'année dernière entre le numéro deux helvétique de la téléphonie mobile et le câblo-opérateur de Wallisellen. Sunrise s'était en effet heurté de manière rédhibitoire à la réticence de ses actionnaires, à commencer par Freenet, qui jugeaient notamment trop élevés les 6,3 milliards de francs suisses placés sur la table.

L'opération avait pourtant obtenu un feu vert inconditionnel de la Commission de la concurrence (Comco). Sunrise avait dû alors s'acquitter d'une pénalité de rupture de 50 millions.

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