Zurich (awp) - L'action du groupe Swatch avançait mardi à la Bourse suisse après avoir publié des résultats annuels en hausse mais inférieurs aux attentes des analystes, l'impact du Covid en Chine s'étant révélé plus important que prévu.

Sur l'exercice écoulé, les recettes ont augmenté de 2,5% à 7,45 milliards de francs suisses. Hors effets de changes, la progression a atteint 4,6%. En ne tenant pas compte de la contreperformance dans l'Empire du Milieu, qui a affecté les ventes à hauteur de 700 millions, Swatch Group souligne que le chiffre d'affaires a bondi de 25% en monnaies locales.

Le bénéfice net s'est étoffé de 6,3% à 838 millions de francs suisses, tandis que le résultat opérationnel a augmenté de 13,4% à 1,16 milliard. La marge afférente s'est établie à 15,4%, une amélioration de 1,4 point de pourcentage.

A 10h10, la porteur Swatch gagnait 1,7% à 311,6 millions à 311,6 francs suisses tandis que le SLI grignotait 0,24%.

La plupart des analystes, tout en notant la faiblesse du chiffre d'affaires, soulignent que l'effet du Covid-19 n'est que temporaire et que les affaires devraient reprendre de plus belle en 2023, la politique zéro Covid de Pékin n'étant plus d'actualité. Par ailleurs les compatriotes de Xi Jinping de par leurs emplettes à l'étranger devraient également soutenir les résultats des destinations touristiques.

Les résultats du groupe Swatch sont tombés en-dessous des attentes de la Banque cantonale de Zurich, écrit l'analyste Patrik Schwendimann. Au deuxième semestre, le chiffre d'affaires s'est amélioré de 2% sur un an en monnaies alors que le concurrent Richemont, qui détient notamment les marques horlogères IWC, Vacheron Constantin et Piaget, a observé une avancée de 5% sur la même période. "Comme attendu, l'évolution, sans tenir compte de Moonswatch, a été freinée par les marques évoluant dans les segments de prix d'entrée", commente l'analyste.

S'alignant sur sa consoeur, la Banque Royale du Canada constate que les chiffres publiés ont manqué le coche. Les analystes mettent cependant en exergue que les investisseurs préféreront sûrement se concentrer sur le potentiel de croissance qu'offre la réouverture de la Chine en 2023.

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