Zurich (awp) - La société immobilière Swiss Prime Site (SPS) a vu ses revenus reculer en raison de la pandémie de coronavirus, mais son bénéfice a fait mieux qu'attendu en 2020. La crise sanitaire devrait continuer à peser sur la marche des affaires de l'entreprise en 2021 mais à un moindre niveau que l'exercice précédent.

Actuellement le groupe basé à Olten a reçu 170 demandes de réduction de loyers et ce nombre pourrait monter jusqu'à 200. Lors du premier confinement, SPS a dû traiter quelque 500 demandes et accusé un repli des recettes liées au Covid-19 de 12,7 millions de francs suisses pour l'ensemble de l'année, a expliqué le directeur général René Zahnd, lors d'une téléconférence de bilan.

Par ailleurs, la société immobilière continuera à soutenir les branches les plus affectées par la pandémie, comme la restauration, l'hôtellerie et l'événementiel, par des baisses de loyers.

Commerce de détail très impacté

Les revenus locatifs se sont affaissés durant l'exercice sous revue de près de 13% à 424,7 millions de francs suisses, a indiqué la société jeudi. En termes de rentabilité, le résultat opérationnel (Ebit) avant revalorisations a gonflé de plus de 30% à 558,9 millions de francs suisses. Dans le segment Immobilier, les revenus ont légèrement reculé (-1,4%), quand ils ont plongé de plus des trois quarts dans la division Services à seulement 28,6 millions.

Le grand magasin zurichois Jelmoli a été durement touché par le confinement du printemps, mais aussi par les restrictions des ouvertures le dimanche en fin d'année, traditionnellement propices aux achats. "Jusqu'en 2023, Jelmoli devrait enregistrer un bénéfice opérationnel à l'équilibre", a cependant affirmé le patron.

Les revenus liés au commerce de détail ont quant à eux chuté de 13% à 110,6 millions de francs suisses. Le bénéfice net de SPS s'est élevé à 476,6 millions de francs suisses (+51%), grâce au gain de 204,2 millions issu de la vente du spécialiste des maisons de retraite Tertianum.

Les revenus locatifs et l'Ebit sont conformes au consensus AWP, quand le bénéfice a dépassé les attentes les plus optimistes.

Le taux de vacance s'est dégradé à 5,1%, contre 4,7%. La valeur totale du portefeuille atteignait 12,3 milliards (+4,7%) fin 2020.

Un dividende de 3,35 francs suisses par action sera proposé aux actionnaires, contre 3,80 francs suisses en 2019. La rémunération s'avère toutefois plus élevée qu'attendu par les analystes (3,25 francs suisses).

Par ailleurs, le chef des finances Markus Meier quitte l'entreprise, remplacé au 1er juillet par Marcel Kucher, CFO de Peach Property. L'élection de Barbara A. Knoflach au conseil d'administration sera proposée lors de l'assemblée générale du 23 mars. Rudolf Huber ne se représentera pas.

Pour 2021, le groupe soleurois prévoit une hausse des recettes locatives et compte ramener le taux de vacance en dessous de 5%. Des projets en construction et développement devraient contribuer cette année à hauteur de 83 millions de francs suisses.

Il estime que "les opportunités pour les surfaces de bureaux restent solides" en dépit du développement du télétravail, quand "la situation du commerce de détail reste difficile", selon le communiqué. Si le tourisme revient à la normale à moyen terme, "de bonnes opportunités se présenteront à nouveau pour les hôtels et l'événementiel".

Les objectifs à moyen terme sont maintenus.

A 13h30, le titre cédait 0,7% à 87,05 francs suisses dans un marché SPI en baisse de 0,21%.

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