Zurich (awp) - La facture des catastrophes s'est nettement alourdie au premier semestre, surtout pour les événements d'origine naturelle comme les tempêtes en Amérique du Nord, a indiqué mardi le réassureur Swiss Re dans son étude périodique Sigma.

Le total des pertes s'est établi en première partie d'année à 75 milliards de dollars (68,6 milliards de francs suisses), en forte hausse de 33% comparé au premier semestre de l'année dernière. La majorité de ce montant, soit 72 milliards (+39%), provient des catastrophes d'origine naturelle et seulement 3 milliards (-39%) d'incidents d'origine humaine.

Le chiffre total, bien qu'en nette hausse, se situe largement en dessous de la moyenne sur dix ans, établi à 112 milliards de dollars. Il comprend les dommages à la propriété, mais exclut ceux liés au Covid-19. La pandémie a cependant joué un rôle modérateur sur les catastrophes d'origine humaine, en raison des mesures de confinement et de réduction de l'activité économique, a souligné le numéro deux mondial du secteur dans son étude.

La facture pour les catastrophes naturelles a essentiellement été portée par des événements climatiques en Amérique du Nord, avec des tempêtes et ouragans, des orages de grêle et des inondations. De fortes pluies en Chine, les incendies en Australie et des tempêtes en Europe du Nord ont également alourdi le bilan.

Ces incidents ont provoqué la mort de plus de 2000 personnes, selon Swiss Re.

Environ 40% des coûts ont été couverts par les assurances, soit 31 milliards de dollars (+34%). Au niveau des dommages assurés, les dépenses liées aux catastrophes naturelles ont représenté 28 milliards (+49%) et celles consécutives aux incidents d'origine humaine 3 milliards (-34%).

A eux seuls, les événements climatiques en Amérique du Nord ont coûté 21 milliards de dollars, le montant le plus élevé depuis 2011.

Les feux en Sibérie et en Californie risquent d'alourdir la facture en seconde partie d'année. "A l'avenir, le changement climatique et la montée des températures vont exacerber les périls secondaires comme les incendies", a averti le groupe zurichois.

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