ZURICH, 1er décembre (Reuters) - Le réassureur Swiss Re
a estimé à 122 milliards de dollars (environ 117
milliards d'euros) le coût pour les assureurs des catastrophes
survenues à travers le monde depuis le début de l'année, un
montant faisant de l'année 2022 l'une des plus onéreuses pour le
secteur.
Selon l'analyse publiée jeudi par Swiss Re, le coût annuel
des catastrophes pour les assureurs - qui affiche une
progression moyenne annuelle de 5 à 7% sur la décennie écoulée -
dépasse ainsi la barre des 100 milliards de dollars pour la
deuxième année consécutive.
Selon cette analyse publiée jeudi, pour les seules
catastrophes naturelles, le coût pour les assureurs est évalué à
115 milliards de dollars à ce stade de l'année, un montant bien
supérieur à sa moyenne sur dix ans, qui s'établit à 81 milliards
de dollars.
L'ouragan Ian, qui a balayé la Floride fin septembre, a
provoqué à lui seul des dégâts pour un montant assuré de 50 à 65
milliards de dollars, le plaçant en deuxième position derrière
l'ouragan Katrina qui avait dévasté La Nouvelle-Orléans
(Louisiane) en 2005.
Derrière cet ouragan de catégorie 4, principale catastrophe
source de pertes pour les assureurs cette année, les inondations
et les orages de grêle ont provoqué plus de 50 milliards de
dollars de pertes assurées cette année, selon Swiss Re.
Le réassureur évoque notamment la vague d'orages de grêle
sans précédent observée en France cette année, avec des pertes
assurées estimées à cinq milliards d'euros (5,2 milliards de
dollars) ainsi que les inondations causées par les pluies
diluviennes de février et mars en Australie (quatre milliards de
dollars).
Selon Swiss Re, les catastrophes naturelles et d'origine
humaine ont fait plus de 11.000 morts depuis le début de
l'année, sans compter les victimes des vagues de chaleur de
l'été en Europe.
Au-delà du coût pour les assureurs, les catastrophes
naturelles et d'origine humaine ont généré des dommages pour un
montant total de 268 milliards de dollars cette année à travers
le monde.
Le réassureur Munich Re doit quant à lui publier
son rapport annuel sur les catastrophes en janvier.
(Reportage Paul Arnold, rédigé par Michael Shields ; version
française Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)