Le fabricant d'arômes et de parfums avait précédemment prévu une croissance annuelle de ses ventes de 5 à 7 %.
"Malgré la volatilité actuelle du marché due aux tensions géopolitiques et à la pression continue de l'inflation, nous sommes confiants pour le reste de l'année et nous nous attendons à une demande robuste", a déclaré Jean-Yves Parisot, PDG de l'entreprise, dans un communiqué.
Toutefois, le directeur financier Olaf Klinger a prévenu, lors d'une conférence téléphonique, que les comparaisons devenaient plus difficiles et que la poursuite d'une croissance à deux chiffres "serait une surprise".
"La croissance que nous avons observée dans le secteur depuis le début de l'année est certainement exceptionnelle. Je pense que tout le monde s'attend à une certaine normalisation l'année prochaine", a déclaré Arben Hasanaj, analyste chez Vontobel.
Les actions étaient en baisse de 1,7% à 0739 GMT après avoir chuté de 3,7%.
Le chiffre d'affaires a augmenté de plus de 5 % dans la monnaie de référence à 1,26 milliard d'euros (1,36 milliard de dollars) au cours du trimestre clos en septembre, dépassant légèrement les estimations des analystes qui tablaient sur 1,27 milliard d'euros.
Les ventes à périmètre constant ont augmenté de 10,2 % par rapport à l'année précédente.
Les ventes de produits biologiques de la division Goût, Nutrition et Santé, qui représentent plus de la moitié du total, ont augmenté de 11,3 %, tandis que la division Senteurs et Soins a enregistré une hausse de 8,4 %.
"L'aspect gustatif semble assez bon, mais en ce qui concerne les parfums, nous voyons un écart assez important se creuser par rapport à Givaudan", a déclaré M. Hasanaj.
Alors que le reste du secteur chimique allemand est toujours confronté à une demande atone dans une économie plus faible, les entreprises de parfums et de cosmétiques ont connu une forte augmentation de leurs ventes depuis le début de l'année 2024.
Symrise, dont les parfums sont utilisés par les géants français du luxe LVMH et Kering, a confirmé ses perspectives à long terme, prévoyant une croissance organique des ventes comprise entre 5 et 7 % et une marge bénéficiaire de base de l'ordre de 20 à 23 %.
En ce qui concerne le segment des aliments pour animaux de compagnie, Mme Parisot s'attend à ce que les prix continuent à se stabiliser jusqu'en 2024, avant de revenir à un environnement plus normal l'année prochaine.
La société concurrente Givaudan a également annoncé des ventes supérieures aux attentes au début du mois, grâce à une demande élevée et soutenue.
(1 dollar = 0,9271 euro)