L'indice Dow Jones perd 107,56 points, soit 0,43%, à 24 640,51 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,54% à 2 694,07 points et le Nasdaq Composite prend 0,6% à 7 251,13 points.

Le compartiment des semi-conducteurs souffre après la nouvelle prévision de croissance du marché de Taiwan Semiconductor Manufacturing Co (TSMC), située dans le bas de la fourchette évoquée auparavant en raison du ralentissement de la demande de smartphones.

Parmi les clients du groupe taïwanais, Apple perd 1,89%. La première capitalisation boursière mondiale est également pénalisée par une note de Mizuho Securities USA dans laquelle les analystes estiment que la faible demande pour l'iPhone 8 Plus semble s'accentuer et pourrait ne pas être prise en compte dans le consensus.

Nvidia perd 1,93%, Qualcomm 3,91% et Intel 2,33%.

L'indice du secteur des semi-conducteurs se replie de 2,62%.

Parmi les sociétés ayant publié leurs résultats en début de journée, Procter & Gamble signe la plus forte baisse du Dow Jones et abandonne 3,63% après des prévisions annuelles en demi-teinte, qui prennent le pas sur l'annonce du rachat du pôle santé grand public de l'allemand Merck KgaA.

Philip Morris International chute quant à lui de 12,03% après des résultats mal accueillis.

En hausse, American Express prend la tête du Dow Jones avec un gain de près de 6% au lendemain de l'annonce d'un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes.

RENDEMENTS OBLIGATAIRES EN HAUSSE

Les cours du pétrole profitent de la baisse des stocks de pétrole brut et d'essence aux Etats-Unis et des informations de Reuters selon lesquelles l'Arabie saoudite souhaiterait voir le prix du baril atteindre 80 voire 100 dollars.

Le Brent s'échange à plus de 74 dollars le baril, son plus haut niveau depuis fin 2014, et le brut léger américain frôle la barre des 69 dollars.

Du côté des métaux de base, les sanctions américaines contre des groupes et des hommes d'affaires russe continuent d'alimenter les craintes de tension sur l'offre mondiale, et donc la flambée des cours.

Celui du nickel a atteint son plus haut niveau depuis décembre 2014 tandis que celui de l'aluminium (-1,04%) évolue au plus haut depuis 2011. L'alumine a touché un pic historique avant de refluer après l'évocation par le Kremlin d'une possible nationalisation temporaire du géant russe de l'aluminium Rusal.

Cette tendance générale à la hausse rapide des prix des matières premières alimente les tensions inflationnistes, ce qui favorise la remontée des rendements obligataires.

Celui des bons du Trésor américain à deux ans, à 2,4421%, est au plus haut depuis 2008, et son équivalent allemand a atteint, à -0,537%, son plus haut niveau depuis le 16 mars. Le rendement des treasuries à 10 ans évolue à un plus haut d'un mois à 2,9117%.

Sur le marché des changes, l'indice dollar varie peu (-0,02% face à un panier de devises de référence).

Les marchés actions européens évoluent quant à eux en ordre dispersé. Le CAC 40 gagne 0,1% et le FTSE 100 à Londres 0,13% mais le Dax à Francfort perd 0,24% et l'EuroStoxx 50 0,26%.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga