Tokyo (awp/afp) - L'action de l'équipementier automobile japonais Takata chutait de plus de 50% jeudi matin à la Bourse de Tokyo, victime de l'extension du recul autorisé par jour ("stop-yasu"), alors que les médias annoncent un dépôt de bilan imminent.

Le Tokyo Stock Exchange (TSE) a décidé de permettre une baisse de 160 yens, au lieu de 80 yens les séances précédentes. Le titre est donc tombé à 115 yens (-52,9%), après avoir déjà perdu la moitié de sa valeur depuis la publication en fin de semaine dernière d'informations de presse sur une faillite prochaine du groupe mis à mal par un scandale d'airbags défectueux.

C'est le premier jour que les transactions s'effectuent normalement. Vendredi, elles avaient été suspendues et entre lundi et mercredi, elles n'avaient pu avoir lieu en séance du fait d'un trop grand nombre d'ordres de vente, le prix ne s'affichant qu'à la clôture.

Le quotidien Asahi a rapporté jeudi que la procédure était attendue pour vendredi ou lundi, l'agence de presse Jiji retenant pour sa part la deuxième option alors que Takata tient son assemblée générale mardi.

En réaction, la compagnie a répété dans un communiqué à propos du dépôt de bilan évoqué qu'il était "inexact que quoi que ce soit ait été décidé à ce stade".

Selon les médias, Takata croule sous une dette de plus de 1.000 milliards de yens (8 milliards d'euros), résultat du coût de la massive campagne de rappels d'airbags lancée ces dernières années (100 millions d'unités dans le monde) à la suite d'explosions intempestives de pièces défectueuses. Au moins 16 décès et une centaine de blessures ont été recensés en lien avec ce problème.

afp/jh