Washington (awp/afp) - Le groupe japonais Takata a formellement plaidé coupable de fraude lundi aux Etats-Unis et versera une amende d'un milliard de dollars pour clore les poursuites liées à ses airbags défectueux, a indiqué le département de la Justice américain (DoJ).

Un tribunal du Michigan (nord) a avalisé l'accord qui avait été annoncé mi-janvier dans ce scandale au coeur du plus grand rappel de voitures de l'histoire (quelque 100 millions sur le globe) et à l'origine de 16 décès dans le monde, dont 11 aux Etats-Unis.

L'équipementier nippon a reconnu avoir, entre 2000 et 2015, dissimulé l'existence d'un défaut majeur dans les agents gonfleurs de ses airbags, susceptibles d'exploser inopinément en projetant des fragments sur le conducteur ou le passager, a indiqué le DoJ dans un communiqué.

Plusieurs grands constructeurs (Honda, BMW, Fiat Chrysler, General Motors, Ford, Nissan, Toyota...) qui utilisaient les produits Takata ont été affectés par cette avarie.

"Takata a trompé la confiance de ses clients et du public en installant des gonfleurs d'airbags dans des véhicules tout en sachant qu'ils n'étaient pas aux normes", a commenté le ministre adjoint de la Justice par intérim, Kenneth Blanco, cité dans le communiqué.

La pénalité d'un milliard de dollars infligée à Takata lui permettra d'échapper à un procès pénal et servira, quasi-intégralement, à indemniser les automobilistes et les constructeurs floués par ces pratiques, a précisé le DoJ dans son communiqué.

Ce scandale avait déjà valu en novembre 2015 au groupe japonais une amende civile sans précédent de 200 millions de dollars aux Etats-Unis, dont 130 millions avec sursis, et l'a forcé à annoncer plusieurs mesures pour changer ses pratiques.

En décembre, les autorités américaines avaient également procédé aux premières inculpations dans ce scandale en poursuivant trois anciens cadres japonais du groupe, qui pèse 20% du marché mondial des airbags et ceintures de sécurité.

afp/rp