Tokyo (awp/afp) - Le géant pharmaceutique japonais Takeda a relevé mardi ses perspectives de résultats annuels, à la faveur de synergies de coûts plus rapides que prévu liées à l'intégration de Shire et une dynamique persistante de ses ventes.

Takeda anticipe désormais une perte nette de 162 milliards de yens (1,43 milliard de francs suisses) sur l'ensemble de l'exercice 2019/20 qui sera clos au 31 mars, contre une prévision de perte précédemment chiffrée à 273 milliards de yens, selon un communiqué.

Le groupe prévoit dorénavant de générer un petit bénéfice opérationnel de 10 milliards de yens sur l'exercice en cours, alors qu'il anticipait auparavant une perte d'exploitation de 110 milliards de yens.

Il a par ailleurs légèrement révisé en hausse son objectif de chiffre d'affaires annuel, passé de 3260 à 3286 milliards de yens (27,3 milliards d'euros environ).

Takeda a bouclé début 2019 le rachat du laboratoire irlandais Shire, spécialisé dans les traitements pour maladies rares, pour la somme colossale de 62 milliards de dollars.

Cette acquisition entraîne de nombreux coûts d'intégration et d'endettement, qui pèsent sur les comptes du groupe. Pour accélérer son désendettement, Takeda a prévu de céder pour environ 10 milliards de dollars d'actifs non stratégiques, un objectif déjà réalisé aux deux tiers l'an dernier via diverses transactions.

Sur les neuf premiers mois de l'exercice en cours, Takeda a enregistré un petit bénéfice net de 42,5 milliards de yens (-74,1% sur un an) ainsi qu'un bénéfice opérationnel de 162,5 milliards de yens (-42,9%).

Son chiffre d'affaires a bondi de 82,6% à 2519,5 milliards de yens. Cependant en données pro forma (à périmètre constant), ses ventes ont reculé de 1,2% mais devraient être "stables ou en légère progression" sur l'ensemble de l'exercice, selon le groupe dirigé par le Français Christophe Weber.

Ses recettes sur les neuf derniers mois ont progressé dans ses principales franchises de médicaments, surtout dans la gastro-gastroentérologie, division portée par le traitement phare Entyvio, indiqué contre la maladie de Crohn.

En revanche, son activité dans les maladies rares a décliné sur la période en raison d'une concurrence accrue dans certaines indications et de l'impact du rappel aux Etats-Unis de son produit Natpara, un traitement hormonal contre l'hypocalcémie chronique (baisse anormale du taux de calcium dans le sang), à la suite d'un défaut de son système injectable.

afp/jh