21 septembre (Reuters) - La Securities and Exchange Commission (SEC) a accusé mercredi de délit d'initié Leon Cooperman, ce dernier représentant la plus grosse cible à laquelle le gendarme de Wall Street se soit attaqué depuis des années dans le cadre de son offensive contre les pratiques douteuses dans les fonds spéculatifs.

La SEC affirme que Cooperman a réalisé quelque quatre millions de dollars de profits grâce à des transactions engagées après avoir pris connaissance d'informations confidentielles relatives à la société Atlas Pipeline Partners (APL).

Son fonds Omega Advisors aurait acheté des actions APL avant que la société n'annonce la vente d'une unité de traitement de gaz, selon l'autorité de régulation.

"Omega Advisors aurait accumulé des titres APL alors qu'il était clairement convenu qu'il n'utiliserait pas d'informations confidentielles importantes aux fins de trading", explique la SEC.

APL a été racheté par une filiale de Targa Resources Corp .

La SEC dit également que Cooperman s'est abstenu à plus de 40 reprises de communiquer dans les délais impartis ses participations dans des sociétés cotées.

Cooperman, 73 ans, n'était pas disponible dans l'immédiat mais CNBC a rapporté qu'il rejetait les accusations.

Omega Advisors gère 5,4 milliards de dollars d'actifs et son gérant vedette est un invité régulier des émissions de télévision sur la Bourse et de conférences financières.

Il y a trois ans, le fonds SAC Capital Advisors d'un autre financier vedette, Steven A. Cohen, avait plaidé coupable d'accusations de délit d'initié mais Cohen lui-même n'avait pas été mis en cause à titre personnel. (Suzanne Barlyn à New York et Svea Herbst-Bayliss à Boston, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison)