Target se classe bon dernier du S&P 500 avec une chute de près de 25% à 162,38 dollars par action. Le distributeur de produits "low cost" entraîne avec lui la plupart des valeurs du secteur, qui ne devraient pas échapper non plus à la contraction de leurs marges en raison de la hausse des coûts et des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement. La marge brute de Target s'est en effet contractée de 4,2 points à 26,7% au cours du trimestre s'achevant au 30 avril 2022.

"Tout au long du trimestre, nous avons dû faire face à des coûts élevés inattendus, en raison d'un certain nombre de facteurs, ce qui a entraîné une rentabilité bien inférieure à nos attentes et bien en deçà de ce que nous prévoyons pour l'avenir", a expliqué Brian Cornell, le patron de Target.

Les bénéfices du groupe ont également fondu, puisqu'ils sont passés de 2,1 milliards de dollars l'an passé à la même époque à 1,01 milliard. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'est élevé à 2,19 dollars, en baisse de 40,7%, loin du consensus FactSet qui le voyait à 3,07 dollars.

Les ventes de Target ont progressé pour leur part de 4% à 25,17 milliards de dollars, contre un consensus de 24,48 milliards. Cela inclut une croissance de 3,3% à périmètre comparable (consensus à +0,9%).

Pour le second trimestre de son exercice 2022, la société de Minneapolis s'attend à ce que sa marge d'exploitation se situe dans "une fourchette large centrée sur le taux de marge d'exploitation du premier trimestre de 5,3%". Elle a également confirmé son objectif de croissance annuelle de 1% à 5% ("low to mid single digit"), pour une marge d'exploitation autour de 6% (contre 8% précédemment).