Londres (awp/afp) - Le groupe chinois Jingye est le mieux placé pour racheter le sidérurgiste en faillite British Steel et pourrait parvenir à un accord d'ici quelques jours, affirme mardi le Financial Times, citant des sources proches du dossier.

5.000 emplois sont en jeu, en grande partie dans le complexe sidérurgique géant de Scunthorpe, dans le nord-est de l'Angleterre.

Le plan de Jingye prévoit d'augmenter la production à plus de 3 millions de tonnes par an, contre 2,5 millions auparavant, et d'améliorer les équipements pour les rendre plus économes en énergie notamment, d'après le FT, qui cite une présentation du groupe sur son projet de reprise. Le groupe chinois souligne toutefois que pour que British Steel redevienne bénéficiaire, il faut "baisser les coûts".

British Steel, numéro deux du secteur au Royaume-Uni derrière Tata Steel, a été contraint à la faillite en mai, faute de liquidités suffisantes et après l'échec de discussions avec le gouvernement sur une nouvelle injection d'argent frais.

Il avait mis ses difficultés financières sur le compte du Brexit, dont les incertitudes plombent la demande en acier de ses clients européens.

Une reprise par Jingye n'est toutefois pas certaine, d'autant que le chinois n'est pas seul sur les rangs. La presse britannique cite notamment Liberty House, conglomérat industriel de Sanjeev Gupta.

La recherche d'un sauveur pour British Steel dure depuis des mois et a fait l'objet de rebondissements: un projet de reprise par le fonds de pension de l'armée turque Oyak ne s'est pas concrétisé à l'expiration d'une période d'exclusivité il y a quelques jours.

Insolvency Service, le repreneur officiel britannique qui gère la faillite du sidérurgiste, n'a pas répondu aux demandes de commentaires de l'AFP.

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