LONDRES (awp/afp) - Le groupe britannique de sidérurgie Liberty Steel, en grandes difficultés depuis la faillite de Greensill, est poursuivi en justice par son concurrent Tata Steel dans une affaire liée à la vente d'actifs par ce dernier en 2017.

Tata Steel a confirmé jeudi à l'AFP avoir lancé une procédure judiciaire contre Liberty Steel, se contentant de dire qu'elle concernait la vente pour 100 millions de livres de son activité d'aciers spécialisés au Royaume-Uni.

"Comme c'est une affaire en cours désormais, nous ne faisons pas de commentaire" supplémentaire, a déclaré un porte-parole de Tata Steel, une filiale de sidérurgie en Europe du conglomérat indien Tata.

Selon le quotidien britannique The Telegraph, Liberty Steel n'aurait pas honoré des paiements liés à ce rachat d'activités auprès de Tata Steel.

Cette acquisition d'aciers spécialisés, pour l'aérospatiale, l'automobile, ainsi que l'industrie pétrolière et gazière, avait permis à Liberty Steel de changer de dimension au Royaume-Uni et de devenir un acteur majeur de la sidérurgie dans le pays.

Mais l'horizon s'est assombri pour Liberty Steel et sa maison mère GFG, l'empire du magnat de l'acier Sanjeev Gupta, depuis la faillite en mars de la société financière Greensill.

Son groupe doit plusieurs milliards à Greensill qui a été emporté par son modèle controversé de prêts de court terme et dont GFG était un des plus gros clients.

Le groupe de Gupta s'est vu refuser un prêt du gouvernement britannique et tente désormais de trouver d'autres sources de financement.

Le ministre britannique des Entreprises Kwasi Kwarteng a notamment admis qu'il y avait un risque de fermetures d'usines de Liberty Steel, même si M. Gupta, le milliardaire indo-britannique, avait rejeté cette hypothèse.

afp/nj