Bombay (awp/afp) - Cyrus Mistry, le président évincé du conglomérat Tata, a annoncé lundi qu'il avait démissionné de toutes les sociétés cotées du conglomérat alors qu'il cherche l'escalade dans le dur conflit qui l'oppose au patriarche Ratan Tata.

M. Mistry devait être évincé du conseil d'administration de plusieurs sociétés du conglomérat cette semaine, dont Tata Motors et Tata Steel, mais il a pris les devants en déclarant qu'il démissionnait et élargissait sa campagne.

Dans un communiqué, il affirme que sa démarche a "pour but de réaliser des réformes dans l'intérêt bien compris des employés, des actionnaires publics et des autres actionnaires de Tata Group... et que cet objectif sera mieux servi par (son) retrait des assemblées générales extraordinaires".

Un porte-parole de M. Mistry a confirmé à l'AFP que ces propos signifiaient que ce dernier démissionnait des conseils d'administration des sociétés cotées de Tata.

Agé de 50 ans, M. Mistry avait engagé un bras de fer avec Ratan Tata depuis qu'il a été limogé en octobre de son poste de président de Tata Sons, la holding de la famille la plus célèbre d'Inde, qui pèse 103 milliards de dollars et dont l'éventail des activités va du sel à l'acier.

M. Mistry estime avoir été victime d'un "coup d'état illégal", alors que Ratan Tata affirme que son successeur a trahi l'héritage du conglomérat et a été évincé de ses fonctions parce que les directeurs n'étaient pas satisfaits de son style de gestion.

afp/rp