Le Conseil constitutionnel a validé mi-mai la partie du Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises, dit loi Pacte, relative à la privatisation d'ADP dont l'Etat détient 50,6%, qui ne devrait toutefois pas intervenir rapidement en raison d'une initiative parlementaire visant à organiser un référendum sur le sujet.

Augustin de Romanet, lors de la présentation des résultats semestriels publiés jeudi soir, s'est attaché une nouvelle fois à dissocier le fonctionnement d'ADP au quotidien et l’identité de ses actionnaires.

"Je trouverais totalement indélicat de critiquer nos actionnaires. Ce n'est pas parce que nos actionnaires sont publics qu’il faudrait dire (...) : 'ah, ce sont de mauvais actionnaires et il faudrait qu’ils quittent le navire'", a dit Augustin de Romanet .

L'Etat actionnaire n'est pas non plus forcément exempt de reproches sur son manque d'agilité ou sur sa rigidité, a-t-il ajouté.

"C’est vrai que le fait qu’on ait obligatoirement un actionnaire qui reste à plus de 50% ne nous autorise pas forcément les croissances externes telles qu’on voudrait les faire notamment pour l’échange d’actions", a poursuivi Augustin de Romanet.

Dans son développement international, ADP a subi récemment deux échecs coups sur coup : l'un en Bulgarie où il concourait pour l'aéroport de Sofia et l'autre au Japon.

"Nous avons des projets dans le pipe. Que ce soit TAV en Asie ou que ce soit ADP, nous continuons à chercher des croissances de nature à nous permettre de créer le réseau d'aéroports que nous ambitionnons de créer", a ajouté Augustin de Romanet.

(Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Groupe ADP, Tav Havalimanlari Holding A.S.