Technicolor et Altran dominent de la tête et des épaules l’indice SBF 120, avec des hausses respectives de 18,47% à 1,238 euro et de 7,99% à 8,04 euros. Ces deux sociétés, outre qu’elles appartiennent au secteur technologique, ont comme point commun de figurer parmi les principales baisses du marché parisien depuis le 1er janvier.

Le titre du spécialiste des technologies de l'image a chuté de 56% sur cette période en raison de charges de restructuration plus importantes que prévu et des difficultés de sa principale division, Maison connectée (décodeurs). Au premier semestre, son Ebitda a été divisé par deux à 26 millions d'euros.

Une bonne nouvelle pour ce métier serait à l'origine de la flambée boursière de l'action. Telle est l'explication fournie par Nichols Chéron, responsable de la recherche chez Binck, citée par Reuters. Il fait référence à une information du site spécialisée GeekBench selon laquelle Bouygues Telecom aurait changé de fournisseur pour sa nouvelle box et fait appel à Technicolor.

Le rebond de l'action Technicolor a pris de l'ampleur en raison de sa situation technique particulière. Le spécialiste des technologies de l'image occupe la troisième place des valeurs françaises les plus vendues à découvert, derrière Casino et Vallourec, selon les données IHS Markit. Ces dernières montrent que les positions vendeuses ont atteint un point haut fin juillet où elles représentaient 17,55% des titres en circulation avant de tomber à 12,49% le 2 octobre, un niveau encore important.

Dans un tel cas de figure, la hausse appelle parfois la hausse. En effet, dans le scénario d'un événement favorable inattendu pour une société, les investisseurs qui pariaient sur la baisse du titre peuvent être contraints d'acheter des titres pour clôturer leurs positions vendeuses. Cela peut être le cas en raison d'un appel de marge. Leurs achats se traduisent par une demande supplémentaire pour l'action, dont ils alimentent alors la progression. Cette dernière bénéficie d'un effet boule de neige.