La division "Subsea" a pesé et pèsera encore sur les comptes de Technip (+1,18% à 69,61 euros), lanterne rouge du CAC 40 l'an passé. Au Brésil notamment, le groupe dirigé par Thierry Pilenko a pâti de retards dans certains contrats et d'un effet de change défavorable. De quoi préoccuper les opérateurs... Pour autant, les liens tissés avec le géant national Petrobras demeurent (très) étroits, ainsi qu'en témoigne, pour citer l'exemple le plus récent, la signature annoncée ce matin de deux contrats portant sur la fourniture d'environ 100 kilomètres de conduites flexibles à deux champs.

Destinées à la production de pétrole, au gas lift et à l'injection de gaz, ces conduites seront installées sur des équipements installés dans des eaux très profondes et dans la zone pré-salifère du Santos Basin.

Présent au Brésil depuis plus de 35 ans, avec notamment un centre opérationnel à Rio de Janeiro, Technip démarre donc l'année avec une nouvelle encourageante. Resté à l'Achat sur la valeur avec un objectif de cours lui aussi inchangé de 98 euros, CM-CIC n'a pas dit autre chose. Le courtier estime la valeur combinée de ces deux contrats à environ "une centaine de millions de dollars, hors pose des conduites".

Cette annonce vient de surcroît "compléter celle, récente, de Novatek et Total concernant leur décision d'investissement finale pour le projet Yamal LNG, qui représente un investissement total de 27 milliards de dollars pour lequel la part de Technip devrait nettement dépasser 5 milliards". Au total, cela devrait selon l'analyste "permettre d'assurer au groupe une croissance soutenue sur les prochaines années.

Technip et Petrobras avaient signé plusieurs contrats majeurs l'an passé, dont huit en août dernier pour 1,35 milliard d'euros. Mi-juin, l'entreprise française avait déjà été choisie par son homologue brésilienne afin de lui fournir des conduites flexibles pour le champ Iracema Sul, installé dans la zone pré-salifère du Santos Basin. On peut donc parler de suite logique.

(G.D)