par Philip Blenkinsop

BRUXELLES, 1er février (Reuters) - La Commission européenne (CE) présentera mercredi son plan visant à permettre à l'Union européenne de rivaliser avec les Etats-Unis dans le domaine des technologies vertes tout en réduisant sa dépendance vis-à-vis de Pékin.

La présidente de la CE, Ursula von der Leyen, devrait annoncer un assouplissement des règles de l'UE en matière d'aides d'Etat, des transferts depuis des fonds existants et une autorisation plus rapide des projets "verts".

Elle devrait également présenter des mesures visant à renforcer les compétences et à conclure des accords commerciaux pour garantir l'approvisionnement en matières premières essentielles.

Ce projet a notamment été développé pour répondre au plan de soutien aux technologies vertes présenté par les Etats-Unis (Inflation Reduction Act, IRA), qui favorise les entreprises implantées sur le sol américain.

Les membres de l'UE pourraient, dans un premier temps, avoir recours aux 225 milliards d'euros de crédits encore disponibles dans le fonds de relance post-COVID-19 afin de développer les investissements dans les énergies renouvelables et de décarboner leur industrie.

La CE pourrait ensuite proposer la création d'un Fonds de souveraineté européen destiné aux investissements dans les nouvelles technologies.

La Commission présentera dans les prochains mois son "Net-Zero Industry Act", un plan visant à rationaliser les processus d'autorisation et harmoniser les normes, ainsi qu'une loi sur les matières premières essentielles pour en promouvoir l'extraction, le traitement et le recyclage au niveau local.

L'UE est fortement tributaire de la Chine pour les terres rares et le lithium, des matériaux essentiels à la transition écologique.

L'exécutif européen souhaite également conclure davantage d'accords de libre-échange et de partenariats afin de rendre les chaînes d'approvisionnement plus résistantes et d'ouvrir les marchés aux produits dits "verts". (Reportage Philip Blenkinsop; version française Camille Raynaud)