Telecom Italia (TIM) a déclaré que son bénéfice de base a augmenté de 10 % au deuxième trimestre dans le cadre d'une nouvelle structure qui exclut les activités de réseau national vendues à la société d'investissement américaine KKR au début du mois de juillet.

Les bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement après les frais de location (EBITDA-AL) générés par l'activité issue de la vente du réseau se sont élevés à 957 millions d'euros (1 milliard de dollars) au cours des trois mois qui se sont terminés en juin.

Ce chiffre est légèrement supérieur au consensus des analystes fourni par l'entreprise, qui était de 946 millions d'euros.

Stimulés par l'unité cotée au Brésil TIM SA, les bénéfices ont également bénéficié d'une augmentation de 2,7 % du chiffre d'affaires national à 2,49 milliards d'euros, contre une prévision de 2,46 milliards d'euros.

Les résultats donnent un premier aperçu de la nouvelle configuration de TIM après la vente de son réseau de téléphonie fixe à KKR pour 18,8 milliards d'euros, à l'exclusion de certains paiements futurs potentiels.

Sous pression depuis des années en raison d'une forte concurrence sur les prix sur son marché national, TIM, qui brûle ses liquidités, a décidé de vendre son actif le plus précieux afin de réduire de 14 milliards d'euros sa lourde charge financière.

TIM a déclaré que sa dette nette après location s'élevait à 21,5 milliards d'euros au 30 juin, avant la conclusion de la vente du réseau, et à 8,1 milliards d'euros sur une base pro forma.

Pour le second semestre de l'année, TIM prévoit de générer un flux de trésorerie disponible positif de 600 millions d'euros, qui serait utilisé pour réduire davantage sa dette financière.

La société a confirmé les objectifs financiers qu'elle s'était fixés en mars pour les activités issues de la cession du réseau, notamment une augmentation des bénéfices de base comprise entre 8 % et 9 % cette année.

Soutenu par le gouvernement de droite de la première ministre Giorgia Meloni, l'accord de KKR s'est heurté à l'opposition du principal investisseur de TIM, Vivendi, qui avait exigé un prix plus élevé pour l'actif et qui conteste la vente devant les tribunaux. (1 $ = 0,9239 euro) (Reportage d'Elvira Pollina, édition de Keith Weir et Valentina Za)