Moody's a abaissé la note à long terme de TIM de "Ba1" à "Ba2", citant "un environnement opérationnel très compétitif en Italie qui limitera davantage la capacité de la société à renforcer la génération de flux de trésorerie et à réduire l'effet de levier".

L'agence de notation a signalé des risques commerciaux et financiers plus élevés en raison des nouveaux investissements au Brésil, de la politique de dividendes restaurée et de la complexité croissante de la structure du groupe.

A 1545 GMT, l'action TIM était en baisse de 3,2%, contre une chute de 2,5% de l'indice télécom européen.

"Moody's a efficacement mis en évidence les lumières et les ombres de l'histoire des actions de TIM", ont estimé les analystes de Banca IMI.

"Malgré les efforts du PDG (Luigi Gubitosi) pour réduire de manière organique et inorganique l'effet de levier du groupe, l'abaissement de la note de Moody's sépare TIM du niveau investment grade de deux crans", ont-ils écrit dans une note.

Fitch et S&P restent un cran au-dessus de Moody's, qui s'attend à ce que le ratio dette nette ajustée/bénéfice de base de TIM culmine à 4,2 fois en 2020 et commence à diminuer progressivement pour atteindre 3,7 fois en 2022.

Les analystes ont déclaré que la décision de Moody's était anticipée compte tenu de la perspective négative de la note depuis 2019 et de l'impact de la pandémie qui a nui aux bénéfices de 2020.

"Nous ne nous attendons pas à un impact significatif sur le coût de la dette de TIM", a déclaré un courtier dans une obligation aux clients.

Cependant, le prix des obligations de TIM a chuté sur toute la courbe, poussant les rendements à la hausse sur le marché secondaire.

Le rendement d'une obligation arrivant à échéance en mai 2026 est passé à 1,71% contre 1,60% jeudi à 1545 GMT, tandis qu'une obligation de septembre 2025 rapportait 1,64% vendredi, contre 1,50% à la clôture précédente.

La dette brute de TIM s'élevait à 32,3 milliards d'euros (39,2 milliards de dollars) au 30 septembre.

(1 $ = 0,8243 euros)