MILAN, 6 février (Reuters) - Le conseil d'administration de Telecom Italia a adopté jeudi une procédure qui aura pour effet d'introduire de nouvelles mesures de sauvegarde pour les actionnaires dans l'éventualité d'une cession de la filiale brésilienne TIM Brazil.

Le communiqué annonçant la décision ne livre pas le détail de ces mesures, qui s'appliqueraient à toute opération d'un montant supérieur à deux milliards d'euros.

Le mois dernier, l'opérateur télécoms avait dit vouloir s'assurer que des administrateurs indépendants puissent évaluer toute éventuelle proposition concernant TIM Brazil, compliquant ainsi une possible vente.

Telecom Italia et son principal actionnaire, l'opérateur télécoms espagnol Telefonica, sont des concurrents directs sur le marché brésilien.

Marco Fassati, actionnaire dissident de Telecom Italia, estime que ce conflit d'intérêts pourrait amener l'administrateur délégué Marco Patuano à prendre des décisions favorables au groupe espagnol et léser ainsi l'opérateur historique italien.

En vertu de la nouvelle procédure, toute cession de TIM Brazil devrait être validée par une assemblée générale extraordinaire des actionnaires à laquelle Telefonica, identifiée comme une partie directement intéressée, n'aurait pas la possibilité de voter.

Telecom Italia a également fait savoir qu'un prochain conseil d'administration, le 27 février, se pencherait sur des questions de gouvernance.

La holding de contrôle Telco, qui regroupe Telefonica et trois institutions financières italiennes, négocie la possibilité pour les actionnaires minoritaires, emmenés par Marco Fossati, de pouvoir désigner le président du conseil d'administration, selon des sources.

Si un accord est trouvé, Vito Gamberale, figure du monde des affaires en Italie et actuel directeur général du fonds d'infrastructures F2i, serait le favori pour le poste. (Danilo Masoni et Stefano Rebaudo, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Telecom Italia SpA, TIM Participacoes SA, Telefonica SA