Telecom Italia (TIM) sera mieux à même d'évaluer si elle peut reprendre les paiements de dividendes en février, lorsqu'elle mettra à jour sa stratégie suite à la vente de son réseau de téléphonie fixe, a déclaré le directeur du plus grand groupe de télécommunications d'Italie.

"Avec la présentation du plan 2025-2027", a déclaré Pietro Labriola aux analystes lors d'une conférence téléphonique après la publication des résultats jeudi.

"Nous aurons beaucoup plus d'espace pour donner des détails sur un éventuel retour à la rémunération des différentes (catégories) d'actionnaires".

M. Labriola a également laissé entendre que TIM pourrait revoir à la hausse les objectifs de l'année prochaine, affirmant que le nouveau plan d'entreprise pourrait également comporter une "marge d'amélioration dans différents domaines".

Les actions de TIM, cotées à Milan, ont étendu leurs gains après les remarques de M. Labriola pour augmenter d'environ 6 % à 1240 GMT. L'action est en baisse de près de 21% depuis le début de l'année.

TIM a déclaré qu'il restait sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs en matière de bénéfices et d'endettement après la vente de son réseau d'accès à la téléphonie fixe, alors qu'il a fait état d'une hausse de 7,6 % de son bénéfice de base au troisième trimestre.

L'ancien monopole du téléphone a finalisé en juillet la vente de son réseau de lignes fixes à KKR pour 18,8 milliards d'euros, une opération visant à réduire considérablement son endettement.

Depuis 2021, l'entreprise, dont les bénéfices et les finances sont sous pression depuis des années, a suspendu tout paiement aux actionnaires, y compris à ceux qui détiennent des actions d'épargne, qui donnent droit à un dividende minimum.

Le PDG de TIM a déclaré que le produit d'opérations extraordinaires, y compris un certain nombre de cessions actuellement en cours, pourrait accélérer la décision de recommencer à récompenser les investisseurs.

Il a également mentionné les recettes provenant d'un procès en cours avec le gouvernement italien, qui a été condamné au début de l'année par un tribunal à verser 1 milliard d'euros à TIM.

M. Labriola a également déclaré que les négociations avec un consortium dirigé par le Trésor en vue de la vente de Sparkle, son activité de câbles sous-marins, progressaient.

Enfin, il s'est dit convaincu qu'une fusion entre FiberCop, son entreprise de réseaux issue de la scission, et Open Fiber, son concurrent, pourrait avoir lieu "le plus tôt possible".

L'opération tant attendue permettrait à TIM d'empocher un complément de prix de 2,5 milliards d'euros de la part de KKR.