OpenFiber

ajoute approbation par le conseil d'administration d'Enel

MILAN (awp/afp) - La Caisse des dépôts italienne (CDP), qui détient 50% du réseau de fibre optique OpenFiber, va racheter au géant de l'énergie Enel 10% du capital supplémentaire de l'entreprise et en devenir ainsi l'actionnaire majoritaire.

Le conseil d'administration d'Enel a approuvé vendredi soir l'offre soumise par la branche d'investissement de la CDP, CDP Equity (CDPE), a indiqué le groupe dans un communiqué, chiffrant le montant de la transaction à 530 millions d'euros.

La réalisation de cette opération, prévue d'ici la fin novembre 2021, est subordonnée à la réalisation simultanée de la cession de la part restante de 40% d'Enel dans OpenFiber au fonds d'investissement australien Macquarie, une transaction déjà approuvée auparavant.

Ce fonds avait soumis l'an dernier une offre de 2,65 milliards d'euros pour l'acquisition de la part de 50% d'Enel dans OpenFiber.

"En cinq ans, grâce à OpenFiber, l'Italie est passée de la queue du peloton à l'avant-garde de l'Union européenne en termes de câblage fibre optique. Ce projet d'infrastructure est essentiel pour la reprise et la croissance du pays", a commenté le PDG d'Enel, Francesco Starace, cité dans le communiqué.

"Une fois conclue la transaction, la CDPE obtiendra la majorité du capital de la société pour renforcer son soutien à une infrastructure stratégique de grande importance pour la digitalisation et la compétitivité du pays", avait auparavant précisé la CDP.

A terme, OpenFiber pourrait fusionner avec son concurrent FiberCop, une coentreprise créée avec Telecom Italia (Tim) et l'opérateur italien Fastweb.

De cette fusion devrait naître un réseau unique national en fibre optique (Accessco) afin d'accélérer le développement de l'internet haut et très haut débit dans la péninsule, très en retard en terme de réseau fixe.

Un accord en ce sens a été conclu en août dernier entre Tim et la CDP, deuxième actionnaire de Tim derrière Vivendi, avec 9,8% de son capital.

Selon les termes de l'accord, Tim détiendra au moins 50,1% de ce futur réseau national unique.

L'idée de ce projet est d'éviter des doublons dans les investissements, extrêmement coûteux dans ce domaine.

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