Milan (awp/afp) - L'opérateur italien Telecom Italia (TIM), dont le principal actionnaire est le groupe français Vivendi, a creusé sa perte nette au premier semestre à 483 millions d'euros, contre 149 millions un an auparavant, dans un marché très concurrentiel en Italie.

Le chiffre d'affaires de TIM s'est cependant accru légèrement, de 0,2% à 7,56 milliards d'euros, grâce à la bonne performance de sa filiale brésilienne, selon un communiqué publié mercredi.

TIM Brasil, qui a absorbé en avril les activités mobiles de l'opérateur brésilien Oi, a vu ses recettes grimper de 34,9% à 1,82 milliard d'euros sur le semestre.

Au deuxième trimestre, Telecom Italia a poursuivi "la stabilisation et la relance de l'activité" en Italie et "l'accélération du développement de TIM Brasil", commente le groupe.

L'opérateur a néanmoins subi une perte nette de 279 millions d'euros sur le trimestre, après un bénéfice de 79 millions d'euros enregistré pendant la même période de 2021.

En Italie, TIM a "confirmé sa stratégie de positionnement haut de gamme" en "limitant les promotions dans le domaine de la téléphonie fixe et mobile, malgré un environnement concurrentiel difficile".

Le marché italien avait bénéficié l'an dernier d'un système de bons d'achat pour les ménages qui avait eu "un impact positif sur la performance" du deuxième trimestre de 2021, rappelle le groupe.

Le bénéfice d'exploitation (Ebitda) du groupe a reculé de 3,5% à 2,66 milliards d'euros au premier semestre. Si la baisse de ce bénéfice a été de 12,9% à 1,85 milliard d'euros en Italie, celui enregistré par TIM Brasil a bondi de 29% % à 813 millions d'euros.

Le groupe a légèrement amélioré sa prévision annuelle pour l'Ebitda organique, dont le recul devrait être finalement inférieur à deux chiffres.

La dette nette de Telecom Italia s'est établie fin juin à 24,7 milliards d'euros, soit une augmentation de 2,5 milliards d'euros comparé à fin décembre 2021.

Le PDG de TIM Pietro Labriola avait présenté début juillet un plan stratégique visant à réduire la dette et valoriser les actifs du groupe.

Mesure phare de ce plan, M. Labriola compte séparer le réseau de téléphonie fixe (NetCo) et les activités de services (ServiceCo). Le réseau de Telecom Italia doit être fusionné à terme avec celui de son concurrent Open Fiber.

afp/rp