Milan (awp/afp) - Telecom Italia (TIM), dont le principal actionnaire est le groupe français Vivendi, a poursuivi sa chute lundi à la Bourse de Milan, perdant plus de 5% pour tomber à un nouveau plus bas historique.

L'action a clôturé en baisse de 5,45% à 0,236 euro, malgré un rebond temporaire en séance de plus de 10%, dans un marché en baisse de 1,36% sous l'effet des tensions entourant l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Elle avait déjà perdu 15,56% vendredi et 13,99% jeudi, après l'annonce d'une perte nette abyssale de 8,65 milliards d'euros en 2021, due à d'importantes dépréciations d'actifs.

Le PDG Pietro Labriola a entamé lundi une série de rencontres avec des investisseurs italiens et internationaux pour les convaincre du bien-fondé de son plan stratégique adopté mercredi par le conseil d'administration, une nouvelle qui a fait remonter le titre pendant une partie de la séance.

Ce plan prévoit une scission entre le réseau de téléphonie fixe et les activités de services, visant à mieux valoriser chacune des futures entités.

Autre facteur ayant soutenu le titre, le directeur général adjoint de TIM, Stefano Siragusa, a acquis lundi 450.000 actions pour un peu plus de 100.000 euros.

Convoité par KKR qui s'est dit prêt à débourser 10,8 milliards d'euros pour le racheter, l'opérateur n'a toujours pas donné de réponse à la demande du fonds d'investissement américain d'accéder à ses comptes avant de lancer une OPA.

L'offre de KKR, soit 0,505 euro l'action, se situe bien au-dessus du cours de Bourse actuel, mais avait été jugée trop basse par Vivendi, qui était entré au capital en 2015 à un prix moyen d'achat de 1,071 euro l'action.

Le plan de M. Labriola éloigne la perspective d'une OPA lancée par KKR, privant ainsi les actionnaires d'une importante prime sur le cours de Bourse, d'où la nervosité des investisseurs.

Les analystes se sont également montrés déçus par les sombres perspectives financières du plan, qui prévoit notamment pour cette année une baisse à deux chiffres du bénéfice d'exploitation (Ebitda) organique du groupe, qui a déjà chuté de 11,6% en 2021.

afp/rp