Oslo (awp/afp) - L'opérateur norvégien Telenor et le conglomérat thaïlandais Charoen Pokphand (CP) ont convenu de fusionner leurs filiales de télécoms en Thaïlande, Dtac et True, pour donner naissance à un géant local, ont-ils annoncé lundi.

La nouvelle entité née de cette "fusion entre égaux" disposera d'environ 55 millions d'abonnés et affichera un chiffre d'affaires pro forma de quelque 6,9 milliards de dollars (6,4 milliards de francs suisses), selon les données de 2020 fournies par Telenor.

Elle devrait être détenue à environ 33,3% chacune par ses deux maisons-mères, le reliquat étant coté en Thaïlande.

La fusion dépend encore du feu vert des différents conseils d'administration et actionnaires ainsi que des autorités réglementaires, indique Telenor.

"Les parties reconnaissent qu'il n'y a aucune certitude quant à la finalisation de la transaction", précise l'opérateur norvégien dans un communiqué.

Le nouveau groupe serait axé sur les nouvelles technologies au sens large, souligne de son côté CP.

"La nouvelle entreprise se concentrera sur le développement d'activités basées sur la technologie, la création d'un écosystème numérique et la création d'un fonds d'investissement pour start-ups", indique le conglomérat thaïlandais dans un communiqué distinct.

"Les activités de télécommunications constitueront toujours le coeur de la structure de l'entreprise, mais une plus grande attention est nécessaire pour développer nos capacités dans les nouvelles technologies: intelligence artificielle, cloud, IoT (internet des objets, ndlr), appareils intelligents, villes intelligentes et solutions numériques pour les médias", précise son directeur général, Suphachai Chearavanont.

Présent en Europe du Nord et en Asie du Sud-Est, Telenor est déjà en train de fusionner sa filiale en Malaisie, DiGi, avec Celcom, contrôlée par le malaisien Axiata, en vue de former un groupe pesant quelque 10 milliards d'euros.

A la suite du coup d'Etat en Birmanie, le groupe a aussi convenu de vendre sa filiale dans ce pays, Telenor Myanmar, à la compagnie financière libanaise M1 Group mais l'opération n'a toujours pas été finalisée. Selon certains médias, elle se heurte à l'hostilité de la junte.

afp/buc