Oslo (awp/afp) - L'opérateur de télécommunications norvégien Telenor a relevé mardi ses prévisions pour l'année malgré une baisse de ses résultats trimestriels qui ressortent inférieurs aux attentes.

Au deuxième trimestre, le groupe a vu son bénéfice net divisé par deux sur un an, à près de 2,2 milliards de couronnes (225 millions de francs suisses) contre 4,4 milliards un an plus tôt.

Ces chiffres excluent la filiale birmane de Telenor, Telenor Myanmar, en cours de cession par l'opérateur norvégien qui n'a pu conduire d'activités normales dans ce pays depuis le putsch militaire qui s'y est produit en février.

Les performances financières ont été soutenues par les activités en Europe du Nord tandis que les filiales asiatiques, l'autre gros marché de Telenor, était à la peine.

Si le chiffre d'affaires s'est contracté de 6%, à 27,2 milliards de couronnes, le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a progressé, à 12,1 milliards contre 11,8 milliards un an plus tôt.

Telenor a relevé ses prévisions pour l'année: il dit désormais tabler sur une croissance organique (hors acquisitions) de ses revenus générés par les abonnements et le trafic de données comprise entre 0 et 1% et sur une hausse de son EBITDA entre 0 et 2%.

"La pandémie est toujours en cours et continue d'affecter nos opérations en Asie. Telenor s'attend à une reprise progressive sur les marchés asiatiques au second semestre", a expliqué l'opérateur dans son rapport.

Jusqu'à présent, l'opérateur prévoyait un chiffre d'affaires et un résultat opérationnel proches du niveau de 2020.

Présent depuis 2014 en Birmanie où il compte 18 millions d'abonnés, Telenor a annoncé début juillet la cession de sa filiale à la compagnie financière libanaise M1 Group pour 105 millions de dollars.

"La poursuite de la détérioration de la situation et les évolutions récentes au Myanmar sont à l'origine de la décision de céder l'entreprise", a-t-il répété mardi.

Ce faisant, Telenor est l'une des rares multinationales à avoir décidé de quitter la Birmanie après le coup d'Etat qui a vu l'armée birmane évincer la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi le 1er février après des élections législatives largement remportées par celle-ci.

Parallèlement, l'opérateur norvégien est en train de fusionner sa filiale Celcom en Malaisie avec le malaisien Axiata en vue de former un groupe pesant quelque 10 milliards d'euros.

En fin de matinée, l'action Telenor s'adjugeait 2,53% à la Bourse d'Oslo.

afp/jh